•  Article paru à l'origine le 29 mars 2012

     A l'époque, je participais à un forum de poésie qui a malheureusement disparu depuis et j'ai perdu tout contact avec les participants. C'était un bon moyen de me donner de l'inspiration pour l'art difficile qu'est la poésie, sa disparition est sans doute l'une des raisons pour laquelle je n'en écris pratiquement plus.

    Reste ces poèmes publiés également sur mon blog. Celui-ci m'a été inspiré par la photo ci dessous et m'a rappelé la légende irlandaise de  Tír Na Nóg, la terre de l'éternelle jeunesse....

     

    Le cheval pétrifié

     

        Faire une poésie avec cette légende n'a pas été chose facile mais comme je suis assez tenace.... Voilà le résultat:

     

    Un jour que j'errais triste et solitaire  

    Sur cette côte battue par les vents  

    Je rencontrais sur ce rivage austère  

    Un cheval figé depuis la nuit des temps. 

     

    "Que fais-tu donc ici, noble et altière monture ?  

    Lui demandais-je, attendrais-tu quelqu'un ?"  

    - "Oui, répondit-il avec un regard obscur,  

    J'attend le retour de mon cavalier défunt. 

     

    Habitant de l'île de l'éternel jeunesse,  

    Le paradis perdu du fond de l'océan,  

    Il avait voulu revoir la terre où il vivait enfant  

    L'Irlande devenu le pays de la détresse. 

     

    Depuis des siècles, Oisín*, tel était son nom,  

    Vivait insouciant sans connaître la vieillesse  

    Et avec Niamh* partageait un amour profond  

    A Tír na Nóg le pays de l'allégresse. 

     

    Le cheval pétrifié

     

     

    Niamh l'avait prévenu qu'au pays des impurs  

    Il devait rester sur moi, la belle jument immaculée  

    Et ne pas toucher le sol pour ne point perdre l'éternité  

    Et c'est ainsi que je lui servis de monture.

     

    Mais le jour où il décida de rentrer chez lui,  

    Revoir enfin Niamh et l'île de paradis,  

     Oisín toucha terre en voulant soulever une pierre  

    Et les prédictions de Niamh se réalisèrent 

     

    Je le vis avec horreur se transformer   

    En un vieillard accusant les poids des ans,  

    Rides creusées et longs cheveux blancs, 

    Il finit, ô fatalité, à retourner en poussière. 

     

    Et moi, figée d'effroi et de chagrin éplorée, 

    Je suis restée sur cette plage à attendre  

    Que l'on vienne enfn me reprendre  

    Et immobile, je me suis changée en rocher." 

     

    Je continuais la route le coeur oppressé  

    Par le récit terrible qui venait de m'être narré, 

    La nuit tombait sur l'infini océan  

    Lorsque je vis au loin, comme venue du néant 

     

    Sortant de l'eau, une jeune fille magnifique  

    Aux cheveux flamboyants flottants au vent  

    Elle récitait dans les larmes une mélopée mélancolique,  

    C'était Niamh qui cherchait dans les vagues son amant....

     

    Esclarmonde, le 27/03/2012 

    * Oisín se prononce  "Ochine" et Niamh "Niave"

    Le cheval pétrifié

     

    Et j'ai même trouvée une chanson......

     

     

     

     

     

    Le cheval pétrifié

     

     

     


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  •  

    Bad gateway

     

     

    C'était lui,

    Presque lui.

    Il lui ressemblait,

    Enfin un peu...

    Tant d'errances

    Et d'erreurs,

    404 not found,

    Pour le retrouver

    Enfin...

    Fée électricité,

    Des milliers d'images

    Et de messages

    Qui se croisent,

    Bad gateway.

    Sur le grand écran

    De nos désirs,

    De nos souvenirs,

    De nos oublis

    Soudain resurgis.

     

    Dans ce long naufrage,

    Je croise ton visage

    Par écrans interposés.

    Pixels magnifiés,

    Un rêve aléatoire,

    Un écran miroir

    Reflet de mes regrets,

    De mes idées noires,

    Où se perd ma mémoire.

    Un clic de souris

    Et tout est fini,

    Ecran noir total,

    Début d'insomnie.

    Un rêve d'idéal

    Jamais achevé,

    Jamais commencé

    Et Tu disparais,....

    Ecran de fumée....

     

    Bad gateway

     

     

     


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  • Interstice

    Par manque de temps, je ne publie pas encore de nouveaux articles mais en attendant, je vous propose une poésie que j'ai composé il y a trois ans inspirée par la photo ci dessous. A toutes et tous, je vous souhaite une nouvelle année lumineuse et que le bonnes surprises soient nombreuses !

     

    Interstices

    photo : Niall Cotton

     

     

    Dans ce quartier de maisons alignées

    Restait un interstice de liberté

    Un vieux jardin abandonné

    Aux ronces et aux herbes folles

    J'y venais faire des cabrioles

    J'imaginais les landes perdues

    Que je n'avais jamais vu

    Je devenais un cavalier

    Galopant sur les sentiers

    Je délivrais une princesse

    Des griffes d'une terrible ogresse

    Avec les copains, on poursuivait

    Les méchants qui nous opprimaient

    Rentrés chez nous, tristes brimades

    Résonnaient sous les barricades

    nos aînés criaient "liberté"

    Dans les rues mal goudronnées

    Dans l'église on parlait futur

    Avenir fier de nos coeurs purs

    Interstice d'amour entrevues

    Par la voisine joliment vêtue

    Voix cassées par l'alcool bu

    Par des parents à l'amour nu

    Enfants nombreux et survenus

    Par l'amour de Jésus entrevu

    Amour fou de la liberté

    Nous empêchait de tomber

    Oppression bien organisée

    Que nous aimions défier

    Copains tombés sous les barbelés

    Dressés par l'autoritaire

    Non-pays au réel délétère

    Délaissé par le ministère

     

    Dans ce quartier de briques empilées

    Restait un interstice de liberté

    Petit recoin imaginaire

    Un souffle de vie salutaire


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  •    Sans doute plus préoccupée par ce joli mois de mai, bien qu'ayant été pas mal frais ces derniers jours, j'en viens à oublier mon cher blog. 

     

    Un article qui n'en est pas un...

     

     

    Un article qui n'en est pas un...

    Photos qui datent de mai 2012, le mois de mai 2013 ayant été calamiteux et n'ayant pas d'appareil photo cette année...

     

       Et n'ayant pas d'inspiration du tout, j'en profite pour publier un poème que j'ai écrit il y a près de trois ans, époque où j'ai beaucoup écrit de petites poésies comme celle-ci. 

     

    Un jour je partirai,

    Je prendrai un grand bateau blanc 

    Qui traversera une mer démontée. 

    J'accosterai dans un pays souriant 

    Aux maisons couleur de jeux d'enfants 

    A la campagne peinte par un artiste tendre,

    Aux cieux renouvelés par un dieu malicieux. 

     

    Une musique me fera chanter, 

    Moi qui ne chante jamais. 

    Une autre me fera danser, 

    Moi qui me danse jamais. 

     

    Un jour je partirai,

    Les créatures furtives du monde invisible 

    M'emmèneront sur des chemins de ronde 

    A la destination inconnue et indicible 

    Dont le tracé serpente dans la brume.

    Je suis certaine que j'y trouverai 

    Ce pourquoi je suis destinée. 

     

    Une musique me fera parler, 

    Moi qui ne parle jamais.

    Une musique me fera pleurer,

    Moi qui  ne pleure jamais 

     

    Des rochers aux formes étranges 

    Où des signes sont dessinés, 

    Couvrent de leur ombre oblongues 

    Mon esprit encore opposé 

    A leur langage, où se mélange 

    Espoir et tragique entrelacés 

    Dans un flot de paroles diphtonguées. 

     

    Une musique me fera désirer, 

    Moi qui ne désire jamais.

    Une musique me fera aimer,

    Moi qui n'aime jamais.

     

    Et dans cet univers délaissé 

    Par les certitudes boursouflées 

    De notre époque technocratisée, 

    Je  penserai seulement à toi, 

    Rien qu'à toi, 

    A toi....

     

     

    Un article qui n'en est pas un...

     Dark Hedges, Irlande du Nord (photo du net)

     


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  •  

     

     

    Lupercales

     

    Effeuiller  la passifore 

    Pour savoir si tu m'aimes encore 

    Savourer la sève de mandragore 

    Goûter la douceur de ton corps 

    Tu m'invites à ces lupercales 

    A un mythique et dionysiaque bal 

    Où les créatures de légende s'emballent 

    Au son des tambours et des cymbales 

    Mon prince du monde parallèle 

    De sa forêt profonde m'appelle 

    Et sa voix douce m'ensorcelle 

    Je succombe à ses suaves appels ...

     

     

    La forêt est loin dorénavant 

    Et mes rêves sertis de diamant 

    Accusent le poids des ans...

     

    Les arbres de ma sylve aimée 

    Abattus par la raison obstinée....

     

    Lupercales

    Les lupercales étaient des festivités païennes, célébrées dans le monde romain vers le 15 février pour marquer la fin de la mauvaise saison, on considère ces lupercales comme l'ancêtre de notre Saint-Valentin.

     

    Petit poème également inspiré par cette chanson d'un groupe "folk païen" allemand Faun

     


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