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Par Esclarmonde le 27 Janvier 2012 à 08:15
Faire preuve de sa droiture
Au coeur de la rectitude
Un bon soldat du Pôle Emploi
Face aux gardiens de ses lois
Faire comme si l'air du temps
Me satisfaisait pleinement
Alors que la cabane de pierre
Abrite mon humeur casanière
Prendre de bonnes manières
Dans cette société guerrière
Pour récolter en guise de pourboire
Une fin de non-recevoir
Effort de la femme des bois
D'être conforme aux lois
Pas considérée par les cerbères
Gardien de ce système délétère
Alors je vais voir les loups
Derrière la haie de houx
Me blottir dans leur fourrure
Pour cacher ma déconfiture
Les chênes me tendent les bras
Les druides en sont les doux rois
Tout au fond de la forêt des loups
Je cacherai mon courroux.
Esclarmonde, le 25/01/2012
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Par Esclarmonde le 23 Janvier 2012 à 08:16
Hier, j'ai retrouvé parmi ton précieux héritage
Ce livre venu d'où mon coeur demeure pétrifié
J'ai tourné doucement les pages et j'ai retrouvé
Tout ce qui fait battre mon coeur pris en otage
Farouche château peuplé d'âmes délaissées
Somptueuses étendues où un prince s'enlise
Celui dont mon âme est constamment éprise
Et dont ces pages me rappellent l'âme blessée
Héritage précieux en ces temps balisés
Et de fuite futile vers des futurs factices
Afin que nos âmes et nos coeurs flétrissent
Dans un bain de silicone empoisonnée.
Esclarmonde le 19/01/2012
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Par Esclarmonde le 20 Janvier 2012 à 08:15
Pour le 68e salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous a posé une "colle" cette semaine : écrire un sonnet s'inspirant de la phrase d'Albert Schweitzer : "l'enfant qui sait se pencher sur l'animal souffrant saura un jour tendre la main à son frère."
Bon, j'avoue, à ma grande honte que j'ai du vérifier la définition d'un sonnet, vieux souvenirs de collège, et j'ai trouvé cela un peu difficile pour moi. Etant une poète novice et préférant la poésie libre (pas par partie prix esthétique mais par flemme !), j'avais préféré laisser tomber d'autant plus que mon inspiration était plutôt en berne ces derniers jours....
J'y ai repensé aujourd'hui en me disant que cette forme de poésie, le sonnet, irait bien à une poésie épique et, je ne sais pas pourquoi,il m'est revenu en mémoire un épisode la Deuxième Guerre Mondiale, celui de l'invasion de la Pologne par les forces armées du 3e Reich et où les polonais ont héroïquement résisté à l'invasion nazie mais ont été finalement vite défaits. Dans son armée, survivait des régiments de cavalerie qui ont été décimés par les chars allemands, nottament la brigade de Grande Pologne... J'ai imaginé un enfant assistant de loin à ce désastre ou beaucoup d'hommes mais aussi de chevaux, ont trouvé la mort.
Notez que je n'ai pas pris le modèle du sonnet classique mais celui du sonnet shakespearien, un peu moins complexe...
Du haut de la douce colline d'où j'aimais contempler
Les vastes et beaux paysages de ma patrie meurtrie,
De mon cher pays menacé par les hordes ennemies
Je vis soudain surgir de loin de fougueux cavaliers,
Des fougueux alezans longtemps rompus au sacrifice,
Emmenaient vers une mort sûre des soldats sabre au clair
préférant une hardiesse folle dans cette guerre éclair
Plutôt que déshonneur dans un incertain armistice
Las ! ces nobles animaux durent payer le prix du sang
Lorsque les monstres d'acier semèrent terreur, sang et mort
Dans un fracas d'horreur qui dans mon coeur résonne encore
La furie des hommes massacra des chevaux innocents
La guerre a sacrifié ces pur-sangs plein de douce sagesse
Qui ignorent la vengeance, le calcul, la haine et la bassesse.
Esclarmonde, le 19/01/2012
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Par Esclarmonde le 10 Janvier 2012 à 08:10
pour le 67e salon, Andrée du Forum du Partage des mots, nous propose de nous inspirer de cette photo :
Allumez !
Lueur incendiaire
La jolie fée électricité
a des airs de sorcières
avec ses oripeaux nucléaires
Que des cerveaux assez illuminés
Ont un jour inventé pour notre bien-être
Ordinateurs, micro-ondes, télévision et portables
miraculeusement animés par cet invention louable
Particulièrement en vogue dans ce beau pays de France
Ou l'on se pique d'être les champions de la raison
Et tournons le dos à des contrées de défiance
Envers le Progrès et ses révérés neutrons,
Qui préfèrent la chandelle aux protons.
La raison est une folie officielle
De la cour du prince irradié
Plutonium sanctifié
Avenir sacrifié
Eteignez !
Esclarmonde, le 09/01/2012
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Par Esclarmonde le 9 Janvier 2012 à 08:20
Poème complémentaire de "La roue du temps I" paru en décembre dernier
Lúnasa, coeur d'un été ardent
Devenu pour moi saison sombre
Hiver en catamini doucement
M'a laissé seule dans la pénombre
Un tunnel où je me fraye un chemin
Cherchant une hypothétique lumière
Je tâtonne dans le soir de Samhain
Cherchant à te tenir la main
Lúnasa, de moi s'est moqué
Rideau de pluie baissé
Sur mes espoirs échevelés
Caverne où je suis tombée
Solstice d'hiver léthargie
Lumière bien tamisée
Au fond du couloir illuminé
Réveillant le dieu endormi
Imbolc reviendra un jour
Et ses chandelles rallumées
Je revivrai cet amour
Que Lúnasa m'a confisqué
Esclarmonde, le 05/01/2012
Lúnasa (ou Lughnasadh ou Lammas) est la fête de milieu d'été dans le calendrier celtique et qui correspond à la période des moissons. Quant à Imbolc, il marquait la fin de l'hiver et le début du retour de la lumière (correspond aussi à la Chandeleur)
ET.... excellente idée de Gabrielle (Freaky French Frog) qui m'a suggéré d'illustrer mon poème par un groupe irlandais qui s'appelle aussi Lúnasa :
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