Une journée agitée de spasmes

Encore un lundi de marasme

Dans mon pays de douce lumière

Je ne vois que cendres d'hiver 

Son arrivée soudaine dans mon lit

Le lit défait de mon imagination

A sonné le glas de ma quiète vie

Douillette comme un édredon

Le brouillard des landes boréales

Assaillent ma conscience endormie

Morphée me veut désormais du mal

Et mes rêves sont mouillés de pluie

Mes terres occitanes désertées

Par celui qui s'est invité sans bruit

Par une journée de giboulées

Sont de sinistre brume envahies

Mes belles montagnes muettes

Encapuchonnées de neige pure

Semblent veiller ce ciel obscur

Où même le soleil m'entête

Profitant de la marée montante

Je m'en irai sur les chemins

Retrouver les terres vivantes

Le goût tendre du romarin

Retrouver le goût de la vie

Et prier pour que Morphée

Me recueille au pays des fées

Cracher le goût âcre de l'ennui

Esclarmonde le 07/12/2011

   Je n'ai pas trop l'habitude de parler de ma vie privée mais il faudrait quand-même que je parle d'un blog "Fuchs des montagnes" qui est d'ailleurs dans mes liens. Ce n'est autre qu'un de mes deux fils qui le tient. Il ne met des articles qu'assez rarement car, Dieu merci, il est occupé à ses occupations de petit garçon de neuf ans; c'est à dire l'école, les copains, faire le petit paysan avec notre petit voisin de la ferme du hameau et les beaux arts de Digne où il fait du dessin et des moulages en argile. Mais comme il a publié hier un joli poème qui m'est en plus destiné, j'ai tenu à le faire partager et j'ai rajouté en écho un petit poème de remerciements qui, vous allez voir, n'est pas très travaillé mais j'ai tenu à ce qu'il garde sa spontanéité.

   Depuis sa naissance, Wilfried est surnommé par son père "Fuchs" (renard en allemand) car lui-même était surnommé ainsi par sa grand-mère germanophone (Patrice est originaire de Moselle qui a été allemande de 1871 à 1914 et ses grands-parents sont nés et ont grandi à cette époque) et je dois dire que ce surnom va bien à  mon fils !

"l'eau c'est une autre vie

le vieux  monde

Où éclate un pays

Source d'Esclarmonde

Grande tisseuse de poèmes

Femme anti-problèmes

Avec elle une superbe éternité

Naîtra sur les hommes penchés"

et ma réponse :

Il était un petit garçon

Il était le futur

Plutôt radieux ce futur

Le futur est plutôt radieux

Avec des poètes en herbe

Un monde meilleur renaîtra

Avec de belles âmes

Dans ce monde bien cassé

Par les grands de ce monde.

Une maman t'offre ce poème

Pour te montrer tout mon amour

Ainsi qu'à la génération

D'où naîtra un avenir..

Fuchs et Esclarmonde, les 7 et 8 décembre 2011
le blog de "Fuchs" : http://fuchs-des-montagnes.over-blog.com/

Puissante finance

Subtile décadence

Pays en détresse

Excès de vitesse

Petit nain agité

comme ses sujets

travail affligeant

Zèle tout puissant

Tu as cinquante ans

Ou tu as vingt ans

Trop tard ou trop tôt

Pour un bon boulot

Etranger bizarre,

Poète en retard,

Tu vas décamper

De nos vies policées

Contrôle au faciès

Excès de stress

Délires orwelliens

Mais pour notre bien

Montrer patte blanche

Travail le dimanche

Entretien d'embauche

Avenir très moche

Fraises de décembre

Cerises de novembre

Transport en avion

Tout tourne en rond

Semences stériles

Planète en péril

Côtes mazoutées

Ou est le progrès ?

Esclarmonde, le 6/12/2011

Dans la glèbe endormie

J'ai semé en silence

Les graines de l'ennui

Et les semences 

De l'indifférence

Brutale évanescence

Eternelle adolescence

A l'instant évanouies

Attendant la renaissance

Douloureuse absence

Dans cet hiver alangui

 Livide impuissance

Ecarlate déliquescence

Vitalité ressurgie

Hiver en déshérence

Tire sa révérence

Avril épanoui

Retour de la pluie

Graînes en croissance

Départ en vacances

Liberté ressurgie.

Esclarmonde, le 03/12/2011

Partir c'est mourir un peu 

Dit-on

Ah bon ?

Si c'est une mort

C'est une belle mort

Peut-être une petite mort...

Quitter mon univers

Se perdre en mer

Et s'échouer 

Sur les côtes découpées

Du pays imaginaire

Retrouver les terres sacrées

Et te retrouver

Me laisser embrasser

Et m'allonger avec toi

Dans la verdure immaculée...

Esclarmonde, le 30/11/2011