• Précieux écrin



    Cette pensée cadenassée

    Va un jour se libérer

    sous les coups de boutoir

    De l'amour exutoire

     

    Printemps timide

    Rayonnement limpide

    De Phébus rayonnant

    Promesse du firmament

     

    Je reviendrai demain

    Avec un précieux écrin

    D'où la vie ressurgira

    Et l'espoir renaîtra

     

    Tu me prendra par la main

    Et dans cet immense jardin

    Nous réinventerons l'espoir

    D'une ultime victoire

    Esclarmonde, le 20/04/2012



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  • A l'intérieur de l'instant (textoésie)

     Photo : Wilfried


    Quelques nouvelles de la communauté de Suzâme : textoésies et vous.

     

    A partir d'un thème, chacun laisse un petit poème et les échanges sont de plus nombreux et fructueux !

     

    Suzâme nous les communique par texto ou (pour les allergiques au portable comme moi) par mail ou tout simplement par son blog.

     

    Et voici ce que Suzâme nous a lancé comme textoésie cette semaine :

     

    "A l'intérieur de l'instant

    Les battements de cils du soleil

    Le sel d'une larme sans destin

    Le sucre d'un baiser tendre ou osé

    Le sens, le goût d'une vie acidulée."

     

    A l'intérieur de l'instant (textoésie)

     photo : Wilfried


    Et voici ma proposition :

     

    A l'intérieur de l'instant....

     

    Un instant où le présent est suspendu

    Un présent qu'on ne veut pas voir filer

    Un instant où nos regards enfièvrés

    N'ont plus voulu se quitter.

     

    Mais bien d'autres textes se sont déposés en un instant sur le blog de Suzâme, courez-les lire

     

    A l'intérieur de l'instant (textoésie)

    photo : Esclarmonde




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  •  

    Le prince noir

     

    Tu as croisé ce prince charmant

    Sur le chemin qui serpente

    A travers les pluies et les brisants,

    A travers le feu et la tourmente.

     

    Ton coeur coulé dans le béton

    A brisé cette chape de plomb,

    A repris la douce sarabande

    D'Ambre, d'or et de diamant.

     

    La brume monte de la lande,

    Sauvage délectation.

    Il t'entoure de ses bras aimants

    Et d'un geste balaie les nuages.

     

    Debouts devant le représentant

    De Dieu le Père vénéré,

    Tu jures d'aimer pour l'éternité

    Et donner de beaux enfants.

     

    Crépis blanc et feu crépitant,

    Dans une étreinte éternelle,

    Son regard, subtile dentelle,

    Plongée délicieuse dans l'océan.

     

    Retour de travail harassant,

    Arrivée de la pire rivale,

    Brune ou ambrée, vestale

    Aux puissants privilèges.

     

    Philtre de désamour

    Liens qui se désagrègent

    Dans un roulement de tambour,

    Te voilà prise au piège.

     

    Terreur très ordinaire,

    Loin des promesses de bonheur,

    Le règne sans fin de l'horreur,

    Pouvoir absolu du tortionnaire.

     

    "Je me cogne aux portes."

    Dis-tu, mensonge tragique

    D'une ménagère pathétique

    Qui espère que la mort l'emporte.

     

    "Je changerai crois-moi,

    Dit le prince soudain prostré,

    Un grand malheureux je suis,

    Mon seul amour tu demeures."

     

    Le sens du devoir te leurre :

    Le prince charmant n'est plus,

    Le Prince Noir à son insu,

    A silencieusement conquis

    Son coeur et son esprit.

     

     

    Esclarmonde, le 12/04/2012



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  • Aujourd'hui, des nuages font des taches dans le ciel...

     

     

    J'aime ces cieux capricieux comme mes désirs contrariés...

     

     

    Très printaniers et très beaux...

     

     

    Joufflus et gorgés d'eau, ils vont reverdir les prairies jusque là assez déséchées 

     

     

     

     

     Et moi, je les regarde en pensant aux bienfaits de l'eau que l'on oublie trop souvent...

     

     

     

    Des semaines de ciel tout bleu

    A me demander 

    Ou étaient passés

    les cieux déchaînés

    Qui exauceraient mes voeux.

    Le grand Georges avait raison :

    les pays qui ne connaissent pas

    La pluie et les frimas

    ne m'intéressent pas,

    J'aime le printemps et sa déraison.

    Ces nuages très anarchistes,

    Facétieux et funambules,

    M'amènent de très loin,

    Mes rêves les plus utopistes :

    Celle de retrouver le harpiste

    Dont mon coeur a besoin.

    Ils ne me trouvent pas ridicule

    Ces nuages qui me murmurent

    Les paroles fabuleuses

    Des poètes disparus...



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  • Âme blessée



    Mon âme blessée est en pleine déviance

    Elle a perdu toute son innocence.

    J'erre en cachant ma souffrance,

    J'ai perdu toute ma nonchalance.

     

    Des émois venus de mon adolescence

    Auquel j'ai voulu opposer de la résistance,

    Se sont imposés avec évidence

    Alors que je vivais dans l'insouciance.

     

    Le souvenir d'une douce fragrance,

    L'émoi d'une soudaine fulgurance

    Venue du fin fond de l'enfance,

    La maturité en voit la renaissance

     

    J'étais au palais de Byzance,

    Lorsque toi, prince sans clémence,

    Tu m'a entraîné dans ta danse

    Sur le chemin des vacances.

     

    Mon esprit en proie à la démence

    Se retrouve en déliquescence

    Et regarde comme une évidence

    Ce qui n'est qu'une extravagance.

     

    Je n'oppose aucune résistance

    A cette cruelle pénitence,

    A cette traîtresse ambivalence,

    Celle de cette subite attirance.

     

    Je tourne en rond dans la violence

    De mes pensées et de mon espérance;

    De toi je dois faire abstinence

    Et songer à ma convalescence. 


    Esclarmonde, le 30/03/2012



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