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    "Les plus désespérés sont les chants les plus beaux

    Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots."

     

     

    Alfred de Musset - La muse

    Extrait de La Nuit de Mai

     

     

     

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    Vieille croix au Gézy, hameau d'Isserteaux.


     

     



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  •    Isserteaux est une petite commune du parc Livradois-Forez (Puy-de-Dôme) ou j'ai vécu quelques temps et où je reviens régulièrement, un lien qui dure depuis 1975.

     

       A cette époque, la population déclinait et l'école, au début des années 80, à failli fermer et a été sauvé par un regroupement intercommunal avec la commune voisine de Montmorin. Il y avait encore pas mal de petites exploitations agricoles, beaucoup ont disparu depuis. Dans les années 70, il y avait encore deux bars dont un faisait hôtel, une épicerie et la poste. La poste et l'épicerie ont disparu, un bar subsiste, il est encore le point de ralliement des habitants. 

     

       Grâce à sa distance encore raisonnable avec la métropole clermontoise (une trentaine de kilomètres) et d'Issoire (22 kms), des citadins se sont installés sur la commune, certains venant de loin, comme Daniel, qui a quitté la région parisienne pour s'installer dans un petit hameau d'Isserteaux où il a monté une petite entreprise de réparations de motos de collection. Pour autant, le village s'est assez peu bétonné, beaucoup de gens ayant acheté de vieilles maisons pour les restaurer et si le phénomène de la résidence secondaire existe, il est bien moins accentué qu'en Haute-Provence.

     

       De ce fait, la population est passée de 316 habitants en 1982 à 402 en 2007 (source Wikipédia) et l'école, toujours associée à celle de Montmorin compte une quarantaine d'élèves de la maternelle et CP, les plus grands faisant le trajet jusqu'à Montmorin, on a en tout environ 90 élèves ce qui était inespéré il y a vingt-cinq ans.

     

       Certains regrettent le temps très rural où la vie d'Isserteaux était surtout rythmée par la vie paysanne, moi je trouve qu'au moins l'immense majorité des nouveaux habitants sont attachés à une façon de vivre rythmée par la ruralité même si, pour la plupart d'entres eux, c'est quelque chose qui ne leur était pas familer. Il y a des frictions mais dans l'ensemble, les gens se parlent et on a pas (encore ?) une ambiance de cité dortoir ! 

     

       Une évolution que beaucoup de communes rurales françaises connaissent et c'est tant mieux...

     

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    Le "bourg" (village-centre)

     

     

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       On se serre à l'ombre de l'arbre...

     

       On rencontre les vaches un peu partout au hasard des promenades, on trouve aussi de plus en plus de chevaux...

     

     

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       Boîte au lettre (très) personnalisée à l'entrée d'un hameau (Bouffevent). Certains de ces hameaux sont des endroits magnifiques, il y a une circulation routière quasi nulle et cerise sur le gâteau, les routes qui y mènent sont correctement revétus et le déneigement en hiver correct... Certains sont donc venus s'installer dans ces endroits où l'on peut avoir une qualité de vie exceptionnelle.

     

     

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    Le Bourg vu d'une colline environnante.



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  •    La petite commune d'Isserteaux où se trouve ma maison de famille, s'est jumelée au début des années 90 avec un village breton (Saint-Coulitz dans le Finistère). A cette ocassion, il lui fallait un blason et comme elle n'en avait pas, on a crée un avec cette devise "une porte sur l'horizon".

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       Le choix de cette devise s'est fait sur le constat que le village-centre (on dit souvent le "bourg" dans la région) et bon nombre de hameaux sont situés dans un endroit où la vue est magnifique, la preuve...

     

     

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       Le village, perché sur un plateau, offre un beau panorama sur les Monts Dôme, les Monts Dore, le Plateau du Cézallier, les monts du Cantal....

    A suivre....



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  •    Voici la maison de famille où je séjourne lorsque je reviens en Auvergne. Mes parents l'ont acquise en 1975 alors que nous vivions dans les Bouches-du-Rhône. C'était jusque dans les années 1950, c'était une modeste ferme comme il y en avait tant encore dans la région. Si je me souviens bien, neuf personnes y vivaient : un couple avec leurs cinq enfants ainsi que deux grands-parents et ils n'occupaient que le premier étage... Au rez-de-chaussée, il n y avait l'étable et la grange ainsi qu'une entrée en terre battue...

     

       Je me souviens de la maison lorsque mes parents l'ont acheté. Des détails me viennent à l'esprit, il y avait des vieux tonneaux et plein de flacons en verre. Les gens du village nous ont raconté que la grand-mère avait un goût fort prononcé pour le vin et le grand-père, souffreteux, buvait des "élixirs".....Ragots de villages peut-être, en tout cas, ces gens ne devaient pas être bien riches car l'étable ne pouvaient contenir que six ou huit vaches maximum mais la vie rurale était ainsi à cette époque... Et depuis que je connais le village, il a encore changé. Mais ce sera l'objet d'un autre article.

     

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      Tout était à refaire à l'intérieur mais sinon, les descendants de la famille Barbier (c'était le nom des anciens propriétaires) avait refait le toit de la maison ce qui l'avait préservé car cela faisait environ vingt ans qu'elle n'était plus habitée.

     

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       Ce qui est maintenant un jardin coquet était recouvert d'orties et de ronces. De plus, il y avait un large puits à ciel ouvert recouvert de quelques planches. On le voit, l'obsession de la sécurité n'avait pas encore court, c'était quelque peu dangereux cependant !

          En 78, le plus gros de la restauration était fait. En 81, mes parents choisirent de revenir vivre en Auvergne mais hélas, pas dans cette maison ce que j'ai regretté mais elle est devenu, au fil des ans, une sorte de repère et de lieu de retour aux sources pour mes frères et surtout pour moi, qui n'ai pas d'attache régionale (si ce n'est pas nationale !) extrèmement ancrée, sinon cette maison et la commune où elle est située.

     

       Mes parents, lorsque nous n'occupons pas les lieux, louent cette maison à la semaine, j'en profite pour faire de la pub, héhé !!

      je vous laisse le LIEN si des vacances dans la verte Auvergne vous tentent...

     

     


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  •    Je rediffuse cet article que j'aurais amélioré entretemps en y ajoutant une belle vidéo... Un des articles inspirés par mon séjour dans le massif de la Chartreuse en avril dernier :

       Le village du Sappey-en-Chartreuse où j'ai fait un merveilleux séjour cette semaine a un grand espace vert public où sont plantés au milieu ces deux arbres majestueux :

     

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       Je croyais l'arbre sans feuille mort mais en fait, ses feuilles de printemps n'avait pas encore bourgeonné. Ces deux arbres m'ont fait repenser à un poème de l'écrivain irlandais William Butler Yeats "The Two Trees" que j'ai connu grâce à la chanteuse Loreena McKennitt qui l'a mis en musique dans son album "The Mask and Mirror" (que je vous recommande chaudement de part ailleurs). Je vais mettre ce poème en lien mais malheureusement je n'ai pas trouvé de traduction sur le net, alors désolée pour ceux qui ne peuvent pas lire en anglais...

       Ce poème est en deux strophes, l'un évoque un arbre magnifique couverts de feuilles, de fleurs et de fruits mûrs. Il est bien planté dans le sol et suscite l'harmonie et la magie. Il rappelle à l'auteur la femme qu'il aime.

       Dans la deuxième strophe, changement de décor. Apparaît un arbre décharné sous un paysage hivernal qui rappelle à Yeats son amour finalement perdu. L'arbre évoqué est sinistre : dénudé, aux branches cassées, à travers lesquelles volent des corbeaux qui "secouent leurs ailes en haillons" et l'auteur se rappelle avec tristesse que les yeux tendres de son aimée sont maintenant dénués de gentillesse...

       Quelques jours plus tard, j'ai rencontré un autre arbre sans feuille aux branches tordues qui m'ont rappelé aussi ce poème :

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    "For there a fatal image grows

    That the stormy night receives,

    Roots half hidden under snow,

    Broken boughs and blackened leaves."

     

    "Car il y a une image fatale qui grandit, que la nuit orageuse reçoit, des racines à demi cachées sous la neige, branches cassées et feuilles noircies" (la traduction est de moi ! peut-être pas forcément très fiable...)

     

     

     

     

     

     


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