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Par Esclarmonde le 17 Juillet 2011 à 15:27
Noyers-sur-Jabron est un village des Alpes-de-Haute-Provence situé aux confins des Hautes-Alpes et de la Drôme. Il est situé dans une vallée mais autrefois il était à l'écart de celle-ci sur les hauteurs. L'ancien village est en ruine, je l'ai visité en 1997 et je me suis dit qu'il valait une nouvelle visite. Il faut dire que je ne me souvenais plus de grand chose car je n'étais pas resté longtemps sur place à l'époque.
Après plusieurs kilomètres d'une toute petite route serpentant dans la colline, on arrive en vue du village. La vue, plein sud, est magnifique car en face il y a la montagne de Lure, chère à Jean Giono.
Par chance, l'église a fait l'objet d'une restauration, c'est le seul monument encore debout au Vieux-Noyers.
Je suis allée faire un tour au petit cimetière du village histoire d'avoir une idée de l'époque où le village avait été abandonné.
La majorité des tombes datent de 1880 à 1920 à peu près, j'en ai trouvé une qui date des années 1930. Cela fait donc plus de 80 ans. Il faut dire que l'état des maisons est tel que cet abandon ne pouvait pas être récent. Mais pourquoi tous ces gens étaient-ils donc partis ? D'autant plus que, autour du village, de nombreuses fermes isolées sont aussi en ruine. Je pensais à une pénurie d'eau car je n'ai trouvé ni source ni fontaine dans le secteur et le coin est particulièrement sec...
Ce puit restauré est comblé et n'a pas eu d'eau depuis longtemps...
La suite demain !
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Par Esclarmonde le 7 Juillet 2011 à 16:34
Mis-à-part deux vilains bâtiments agricoles en acier, le patrimoine bâti du hameau perdu sous les étoiles est très préservé et depuis quinze ans que je connais et fréquente cet endroit, seul une maison neuve a été construite à environ 300 mètres du hameau et sa simplicité ne gâche pas l'ensemble.... D'autres maisons ont bénéficié de soigneuses restaurations. On est très loin de la folie immobilière qui s'est emparé de beaucoup de pays d'Europe et de la France en particulier ces dernières années.....
Il reste de nombreuses vieilles granges et bergeries toute en pierre qui sont encore utilisées.
La pierre utilisée est du grès ce qui donne cette couleur brun doré aux murs. Les toits, de style provençal, sont cependant un peu plus en pente que dans la Provence, la vraie (là, autrefois, c'était l'extrême sud du Dauphiné et maintenant en région PACA à la limite de Rhône-Alpes). Ces deux maisons contigües ne sont malheureusement plus habitées.
Comme souvent dans les Alpes, chaque hameau possède sa petite église en plus de l'église paroissiale principale du village centre. Celle-ci, construite en 1797 a été restaurée en 2005. L'intérieur à été recrépi et le mobilier nettoyé . J'y ai modestement participé. A cette occasion, une messe avait été donnée par le seul curé du canton. Nous n'étions pas des pratiquants dans le groupe d'amis qui avions décidé de restaurer cette église, mais néanmoins, nous avions voulu assister à cette messe. Nous avons réalisé avec une certaine gêne que le curé était traditionaliste et célèbrait l'eucharistie selon l'ancienne norme d'avant Vatican II !
Malheureusement, cette église étant très rarement ouverte depuis six ans maintenant, le crépis s'abîme à vitesse grand V....
Les escaliers sont souvent très beaux et les entrées des maisons, presque toujours orientées au sud, ont souvent une avancée de toit appelée ici "pounti". Elle permet d'être abrités du soleil en été et de profiter de bienfaisants rayons en hiver. C'est astucieux et très écologique, bien plus efficace et moins coûteux que la climatisation !
Demain (si tout va bien...), je vous emmène voir les paysages alentours.
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Par Esclarmonde le 4 Juillet 2011 à 17:17
"Tel est le paysage par lequel débute et se termine chaque journée depuis toujours et, chaque fois, c'est comme une vie entière. Avec des matins de givre et des soirs de canicule, des jours de pluie et ces jours de bon soleil avec une brise compréhensive où il est délicieux d'étendre le linge sur les cordes tendues entre les trois cerisiers."
Jean-Pierre Chabrol - Contes à mi-voix (Le temps passe par la fenêtre)
Sironne (commune de Saint-André-de-Rosans) est un petit hameau perdu dans les Hautes-Alpes aux confins de la Drôme Provençale. C'est un endroit où j'aime aller me ressourcer et je vais vous y emmener pendant quelques jours car j'ai pris plein de photos lors d'une escapade là-bas en juin.
Cet endroit me fait irrésistiblement penser à la chanson de Francis Cabrel "Carte Postale" que je n'ai pas trouvé sur Deezer alors je vous laisse la vidéo..
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Par Esclarmonde le 2 Juillet 2011 à 19:03
"Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière,
J'aime son feuillage éploré,
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
A la terre où je dormirai."
Alfred de Musset
A l'ombre du saule (Sironne, Hautes-Alpes)
Photo : Eléonore
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Par Esclarmonde le 27 Juin 2011 à 17:25
"Les arbres ne vous ont jamais parlé ? C'est peut-être que vous n'êtes pas assez intéressant monsieur l'instituteur !"
Marcel Pagnol
Hier, dimanche, j'ai pu rendre visite à mon arbre préféré. Je ne vais pas le voir souvent car il est à deux heures de route de chez moi, dans la Drôme Provençale, aux confins des Hautes Alpes. Ce secteur, dans la petite région des Baronnies est assez sauvage et peu peuplé, un pays de moyenne montagne, à mi-chemin entre le climat montagnard et le climat méditérranéen. Il en résulte une flore extrèmement variée allant de la plante de garrigue sur les versants sud et la flore alpine dans les versants nord.
Dans la minuscule commune de Chauvac-Laux-Montaux, un vallon constament à l'ombre en hiver et recevant que peu de soleil en plein été comme actuellement, est couvert de hêtres, arbre qui aime la fraîcheur et l'humidité. C'est l'un de ces hêtres que j'ai remarqué il y a plusieurs années.
Ce hêtre est tellement gros par rapport aux autres hêtres autour de lui, qu'on dirait que c'est le patriarche de la forêt. Il est certainement très ancien mais sa croissance a du étre facilité par la présence d'une rivière, l'Armalauze, coulant à ses pieds.
Cet endroit est une véritable glacière en hiver d'autant plus qu'on est vers les 1000 mètres d'altitude mais par temps de canicule, c'est un paradis !! Le charme de cet endroit constamment dans la pénombre m'a sauté aux yeux dés le premier regard et j'imagine volontiers qu'on s'y recueillait en des temps très anciens et peut-être y adorait-on les gros hêtres... Et moi, je lui rend systématiquement une petite visite quand je me trouve dans ce secteur.
De plus, il y a à deux pas de là, une source distribuant une eau bien fraîche où l'on a vraiment plaisir à s'y rassasier en été mais je vous en parlerai plus demain.
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