Repos forcé suite à un gros rhume accompagné d'une toux intempestive, j'en ai profité pour, enfin !! finir ma vidéo sur le château de Montségur. Il serait temps, car cela fait, déjà, plus de 5 mois que je suis allée là-bas quand-même....

 Bonne après-midi, je passe vous voir....

   La clue de Barles est un passage étroit entre deux barres rocheuses dans la vallée du Bès, rivière qui est affluent de la Bléone qui elle se jète dans la Durance.

   Elle est le théatre d'une des scènes marquantes du roman de Pierre Magnan "Les courriers de la mort" qui a été adapté en téléfilm il y a environ deux ans et cet auteur, qui est né et a presque toujours vécu dans les Alpes de Haute-Provence a bien su rendre le côté grandiose de cet endroit.

  Autrefois, les voyageurs passaient au dessus de la clue par un sentier pour faire le trajet de Barles à Digne et c'est depuis moins d'un siècle qu'une route a été taillé dans le rocher et passe dans la clue. Elle est souvent l'objet d'éboulement dont l'un très important il y a trois ans, a nécessité l'interdiction d'emprunter la route pendant plusieurs mois le temps de faire les travaux de réparation...

   Elle m'est maintenant familière mais c'est un endroit impressionnant qui attire de plus en plus de visiteurs.

   Pour s'y rendre, prendre, au centre de Digne la direction de Barles et vous ne pourrez pas rater cette clue dans l'unique route longeant la vallée du Bès...

   Beynes est une toute petite commune située à une vingtaine de kilomètres au sud de Digne. Le village est perché sur un promontoire rocheux d'ou l'on a une belle vue... 

   Ces photos ne sont pas de moi mais de mon fils aîné Guilhem. Comme il a pas cours le vendredi après-midi, on s'est fait cette escapade vendredi dernier.... Le beau temps et la chaleur étaient de la partie. Ca a été aussi une bonne occasion de ramasser du thym qu'on ne trouve pas chez moi étant donné que le climat y est franchement plus montagnard qu'à Beynes... Et aussi une occasion de nous changer d'air, cela faisait deux ans qu'on avait pas mis les pieds dans ce petit endroit pourtant fort joli... 

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,

Au coucher du solei, tristement je m'assieds ;

Je promène au hasard mes regards sur la plaine,

Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;

Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;

Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes

Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,

Le crépuscule encor jette un dernier rayon,

Et le char vaporeux de la reine des ombres

Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,

Un son religieux se répand dans les airs,

Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique

Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente

N'éprouve devant eux ni charme ni transports,

Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante :

Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,

Du sud à l'aquilon, de l'aurorte au couchant,

Je parcours tous les points de l'immense étendue,

Et je dis : "Nulle part le bonheur ne m'attend."

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,

Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?

Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,

Un seul être vous manque, et tout est depeuplé."

Alphonse de Lamartine  "L'isolement" (extrait)

   Saint-Martin-les-Seyne est une toute petite commune des Alpes-de-Haute-Provence aux confins des Hautes-Alpes. Très peu peuplée, elle constituée de hameaux et de maisons isolées. Le "village-centre" est situé à flanc de montagnes avec une vue magnifique. Il n y a qu'une église, la mairie et deux maisons transformées en gîtes... C'est tellement perdu qu'on a eu toutes les peines du monde à trouver la route qui y mène !!

  L'église a du être jolie mais elle a été recouverte d'un affreux crépi... Dommage

  Quand on s'est rendus à Saint-Martin (en août dernier), un mariage avait eu lieu récemment, ils doivent être bien rares sur cette petite commune...

   On a rencontré une dame âgée regrettant la vie d'autrefois, à l'époque où l'école était encore ouverte.... De nombreuses personnes sont parties en ville.

Un coin que Lamartine aurait peut-être apprécié....

   la Baraque de Boislong est situé en Lozère, dans le massif de la Margeride. C'était un ancien relais de diligence qui servait de refuge aux voyageurs perdus dans cette zone peu peuplé et au climat très rude l'hiver. Au fil des ans avec mon ami, il est devenu une sorte de "pélerinage" que nous faisons presque à chaque fois qu'on fait un trajet Provence/Auvergne. En effet, Patrice a travaillé il y a une vingtaine d'années dans ce secteur pendant plusieurs mois. Il a eut le coup de foudre pour la région du Nord-Lozère et particulièrement pour ce petit lieu-dit composé d'une seule maison et situé sur une petite route perdue.

   En dessous du nom "français", il y a la traduction en occitan classique et en occitan local... Par ailleurs, sur tous les panneaux indiquant des cours d'eau, le nom de ce cours d'eau est également bilingue en Nord-Lozére. 

   Une cloche était installée sur le toit, non pour des raisons religieuses, mais pour alerter le voyageur perdu dans le brouillard ou la tempête de neige... Brrrrr

   Le bâtiment appartient maintenant au Conseil Général de Lozére.

   Paysage que l'on peut voir en face de cette maison. La route continue sur des kilomètres sans une seule habitation ! Une région superbe et sauvage réservée aux amateurs de solitude... Je vous y ramène bientôt.