Pour le 40ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous a proposé de partir en vacances en emportant dans nos bagages les mots thème, inflltrer, lignée, brevet, blanchiment, adoption et sphère.

Un mois de juillet sur le même thème,

Celui du regret et de l'ennui

Alors j'ai pris mes jambes à mon cou

Pour aller m'infiltrer

Dans ta sphère secrète

J'aimerais que tu me cède

Le brevet me permettant

De te voir et t'embrasser

Je ferai une procédure d'adoption

Pour pouvoir te garder

Dans mon jardin secret.

Tout cela n'est qu'un rêve

Dans la lignée des précédents.

J'ai appelé un banquier véreux

Des Îles Caïmans :

"Vous connaissez le blanchiment d'argent,

Vous connaissez sûrement 

Le blanchiment de l'âme ?

Histoire d'abréger ces rêves incessants

Sous un soleil de juillet indécent."

Esclarmonde, 4 juillet 2011

Cette semaine, pour le 39ème salon d'écriture du partage des mots, Andrée nous a proposé un mot : pas.

      Le premier pas 

J'aimerais sortir de chez moi 

Et aller vers où portent mes PAS. 

PAS qui me conduiraient à PAS de géants vers toi, 

Toi qui n'est PAS là. 

J'ai essayé de mettre au PAS mon amour pour toi 

Mais la nuit comme le jour, 

Ton souvenir revient à PAS de loup... 

J'ai  peur de PASser vie à tréPAS 

Car je ne peux PAS me passer de toi. 

Mon PASse-temps préféré est de rêver 

Que je puisse mettre mes PAS dans les tiens. 

Tu m'offrirais un bouquet de PASsifore 

En échange de mon amour PASsionnel 

Que le temps qui PASse a construit dans ma tête à petits PAS... 

Dans ma maison solitaire, je fais les cent PAS 

En attendant d'obtenir un PASseport 

Qui me permettrait de prendre la PASserelle 

Qui donne accès à ton pays aux tons PAStels. 

PAStoureau des landes magiques, 

Dois-je vraiment faire le premier PAS ? 

Ma PASsivité et ton indifférence 

marquent-t-elle vraiment le PAS ?

Esclarmonde, 28 juin 2011

Tu es sur le pont et tu regardes l'eau couler

Elle charrie de la terre, des cailloux, des branches,

Des bonnes et des mauvaises nouvelles,

Des mots d'amour, de haine, de joie et de tristesse,

Et tu reste sur le pont à regarder passer l'eau courante

Tu restes sur le pont et tu vois que l'eau qui y coule

N'est jamais la même, toujours transformée,

Petit filet d'eau en été, torrent impétueux après la pluie

Tes rêves filent dans l'eau limpide, la vie s'écoule inlassablement

Et tu reste sur le pont solitaire et impuissante

Jette-toi dans l'eau, essaie de ne pas respirer,

Laisse-toi emporter, vogue au grès du courant,

Et laisse-toi emporter jusqu'à l'estuaire,

Là où la rivière s'ouvre sur la mer

et t'ouvre à des millions de possibles

.

je suis vide et silencieuse

En permanence

Mes volets perpétuellement clos

Le silence est mon seul ami

Parfois des enfants prennent de mes nouvelles

Tournent autour de moi

Et repartent

Je ne comprend pas mon destin

Seule et abandonnée

Alors que je pourrais offrir

Mille et uns souvenirs

Alors que loin d'ici

à l'horizon

Ont poussé des barres de béton

où s'entassent des gens sans avenir,

Sans espace, sans intimité.

Et dans les rues, dans des cartons,

Sous les ponts,

S'affiche la misère noire

Devant vos yeux

Désemparés...

Légers petits parachute s

Gracieux et fragile s

Envolez vous loin 

Vers les terres ultime s

Là où sont restés 

Mes rêves anonymes 

Des songes enfantins 

Et dites lui bien 

Que je l'attend...