• pour le 46ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous propose de créer un poème en étreinte, avec des rimes embrassées, disposées en miroir :

     

     

    09-Houle-11

     

     

     

    Souvent je songe à ces temps insouciants et antiques

    Où je me reposais, heureuse et impavide

    Au bord des eaux turquoises d'un paisible lagon,

    Mais des millions d'années obscures sont passées depuis

    Des millions et des millions de fois, j'ai espéré te retrouver

    Et passé des millions et des millions de jours à t'attendre.

    Le lagon a laissé place à un océan trouble et déchaîné

    Qui m'emporte au loin sur mon radeau de survie.

    Personne ne viendra à mon secours, me sortir des grands fonds

    A part peut-être toi, habitant de l'Atlantide

    Englouti à tout jamais dans l'océan Arctique

     

     

    Esclarmonde le 15/08/2011



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      Pour le 43ème salon d'écriture, Andrée nous a proposé de nous inspirer d'une photo de Yann Arthus-Bertrand visible sur le Partage des mots. Ce n'est pas la photo ci-dessous bien qu'il s'agisse dans les deux cas de la même matière, le coton.

     

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    Immense champs de coton

    Fleurs douces et tendres

    Impressionnante récolte,

    Elle va être exportée en Chine, 

    au Bangladesh, En Inde,

    Pour y être tissé

    Puis confectionné 

    en draps, en robes, en t.shirts,

    En jeans, en casquettes,

    Par des esclaves aux doigts de fée.

    Ils seront expédiés au Japon,

    en Australie, aux Etats-Unis,

    en Europe, là ou les nantis

    Pourrons se les acheter

    Une marque bien en évidence,

    Des mots magiques symbole de castes

    Arrogantes et consuméristes

    L'ouvrier qui a ramassé

    Ces fleurs douces et tendres

    Qui s'est hissé sur ces grosses balles

    Pour contempler le travail bien fait

    Le ramassage maintenant achevé

    De cette matière si demandée

    L'ouvrier comme la petite fée

    Peuvent ramasser juste quelques miettes...

    Et s'en contenter...


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  • celtic-symbols-6

     

     

    Un jour je partirai 

    Je prendrai un grand bateau blanc 

    Qui traversera une mer démontée 

    J'accosterai dans un pays souriant 

    Aux maisons couleur de jeux d'enfants 

    A la campagne peinte par un artiste tendre 

    Aux cieux renouvelés par un dieu malicieux. 


    Une musique me fera chanter, 

    Moi qui ne chante jamais. 

    Une autre me fera danser, 

    Moi qui me danse jamais. 


    Un jour je partirai 

    Les créatures furtives du monde invisible 

    M'emmèneront sur des chemins de ronde 

    A la destination inconnue et indicible 

    Dont le tracé serpente dans la brume 

    Je suis certaine que j'y trouverai 

    Ce pourquoi je suis destinée 


    Une musique me fera parler 

    Moi qui ne parle jamais 

    Une musique me fera pleurer 

    Moi qui  ne pleure jamais 


    Des rochers aux formes étranges 

    Où des signes sont dessinés 

    Couvrent de leur ombre oblongues 

    Mon esprit encore opposé 

    A leur langage où se mélange 

    Espoir et tragique entrelacés 

    Dans un flot de paroles diphtongués. 


    Une musique me fera désirer 

    Moi qui ne désire jamais 

    Une musique me fera aimer 

    Moi qui n'aime jamais 


    Et dans cet univers délaissé 

    Par les certitudes boursouflées 

    De notre époque technocratisée, 

    Je  penserai seulement à toi, 

    Rien qu'à toi, 

    A toi....

     

     

    Esclarmonde, le 22 juillet 2011


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  •     Pour le 42ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous propose d'écrire un texte commençant par la première phrase du roman de Jean Giono "Le poids du ciel". 

     

       J'aime les montagnes... Et Giono aussi. C'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans ce nouveau défi...


     

     DSCF0320

     

     

    Me voilà revenu dans l'abri silencieux et pur des montagnes,

    J'ai enfin retrouvé, sonné par le bonheur, le pays de cocagne,

    Après tant d'années à parcourir loin d'elles le vaste monde,

    De Berlin à New-york et de Londres à Ottawa,

    De Tokyo à Paris et de Buenos Aires à Canberra,

    J'ai arpenté dans tous les sens les chemins de la mappemonde.

    Me voilà revenu dans l'abri silencieux et pur des montagnes,

    Qui me sont restées fidèles malgré ma légèreté citadine

    Homme sans patrie, sans attache et sans racines

    Je reviens, sur la pointe des pieds, car il faut que je gagne

    De nouveau sa protection, elles qui furent mes compagnes.

    Je me revois enfant, parcourant les estives,

    Buvant l'eau glacée d'une de ses sources vives,

    Accompagnant les troupeaux de gasconnes et de tarines,

    Vers des lieux infinis, vers un ciel bleu marine,

    Et je redescendais chez moi les yeux plein de visions

    De chamois bondissants, de glaciers étincelants,

    De fleurs multicolores et de ruisseaux chantants,

    Ignorant tout de la ville et de ses illusions.

     

    Me voilà revenu dans l'abri silencieux des montagnes,

    Cherchant dans mes vieux jours les rêves d'un enfant... 

     

     

     

     

    Je me permet d'ajouter une vidéo qui s'impose !

     



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  •    Pour le 41ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous propose une consigne de J.C. Peton, professeur de français, pratiquant des ateliers d'écriture avec ses élèves. Il s'agit d'écrire un texte en utilisant la même syllabe initiale pour les noms, les adjectifs et les verbes.

     

       Je ne sais pas pourquoi mais c'est la syllabe "ar" qui s'est imposée à mon esprit, pas le plus simple !...

     

     

    DSCN1350


     

    Artifices

     

    J'arpente l'Argoat 

    Arbouses et arums 

    J'arrive en Armor 

    Araucarias et arbrisseaux 

    Archipel aride où arrive 

    Un argonaute argumentant 

    Un aria arrogant 

    J'articule une argutie 

    En m'arrimant comme un arthropode 

    A son arpège aristocrate 

    Il arbore un artefact d'arabesque 

    Cet artiste artificier 

    Qui m'arrime à son arôme 

    D'argile et d'arachide. 

    Je suis arnaquée par son argument 

    D'archidiacre arboricole, 

    D'archiduc arrogant 

    Et d'archange arctique 

    Il m'arrose d'arithmétique ardue, 

    D'arsenic aromatisé 

    A l'arnica et à l'armoise 

    Je n'arbitre plus les archives 

    De mon archaïque arraisonnement 

    A son argot ardent 

    A son arc arqué par Artémis 

    A son arc-en-ciel en arc-boutant 

    A son ardeur argenté.

     



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