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Par Esclarmonde le 15 Août 2011 à 21:49
pour le 46ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous propose de créer un poème en étreinte, avec des rimes embrassées, disposées en miroir :
Souvent je songe à ces temps insouciants et antiques
Où je me reposais, heureuse et impavide
Au bord des eaux turquoises d'un paisible lagon,
Mais des millions d'années obscures sont passées depuis
Des millions et des millions de fois, j'ai espéré te retrouver
Et passé des millions et des millions de jours à t'attendre.
Le lagon a laissé place à un océan trouble et déchaîné
Qui m'emporte au loin sur mon radeau de survie.
Personne ne viendra à mon secours, me sortir des grands fonds
A part peut-être toi, habitant de l'Atlantide
Englouti à tout jamais dans l'océan Arctique.
Esclarmonde le 15/08/2011
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Par Esclarmonde le 26 Juillet 2011 à 16:29
Pour le 43ème salon d'écriture, Andrée nous a proposé de nous inspirer d'une photo de Yann Arthus-Bertrand visible sur le Partage des mots. Ce n'est pas la photo ci-dessous bien qu'il s'agisse dans les deux cas de la même matière, le coton.
Immense champs de coton
Fleurs douces et tendres
Impressionnante récolte,
Elle va être exportée en Chine,
au Bangladesh, En Inde,
Pour y être tissé
Puis confectionné
en draps, en robes, en t.shirts,
En jeans, en casquettes,
Par des esclaves aux doigts de fée.
Ils seront expédiés au Japon,
en Australie, aux Etats-Unis,
en Europe, là ou les nantis
Pourrons se les acheter
Une marque bien en évidence,
Des mots magiques symbole de castes
Arrogantes et consuméristes
L'ouvrier qui a ramassé
Ces fleurs douces et tendres
Qui s'est hissé sur ces grosses balles
Pour contempler le travail bien fait
Le ramassage maintenant achevé
De cette matière si demandée
L'ouvrier comme la petite fée
Peuvent ramasser juste quelques miettes...
Et s'en contenter...
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Par Esclarmonde le 23 Juillet 2011 à 17:50
Un jour je partirai
Je prendrai un grand bateau blanc
Qui traversera une mer démontée
J'accosterai dans un pays souriant
Aux maisons couleur de jeux d'enfants
A la campagne peinte par un artiste tendre
Aux cieux renouvelés par un dieu malicieux.
Une musique me fera chanter,
Moi qui ne chante jamais.
Une autre me fera danser,
Moi qui me danse jamais.
Un jour je partirai
Les créatures furtives du monde invisible
M'emmèneront sur des chemins de ronde
A la destination inconnue et indicible
Dont le tracé serpente dans la brume
Je suis certaine que j'y trouverai
Ce pourquoi je suis destinée
Une musique me fera parler
Moi qui ne parle jamais
Une musique me fera pleurer
Moi qui ne pleure jamais
Des rochers aux formes étranges
Où des signes sont dessinés
Couvrent de leur ombre oblongues
Mon esprit encore opposé
A leur langage où se mélange
Espoir et tragique entrelacés
Dans un flot de paroles diphtongués.
Une musique me fera désirer
Moi qui ne désire jamais
Une musique me fera aimer
Moi qui n'aime jamais
Et dans cet univers délaissé
Par les certitudes boursouflées
De notre époque technocratisée,
Je penserai seulement à toi,
Rien qu'à toi,
A toi....
Esclarmonde, le 22 juillet 2011
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Par Esclarmonde le 21 Juillet 2011 à 13:50
Pour le 42ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous propose d'écrire un texte commençant par la première phrase du roman de Jean Giono "Le poids du ciel".
J'aime les montagnes... Et Giono aussi. C'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans ce nouveau défi...
Me voilà revenu dans l'abri silencieux et pur des montagnes,
J'ai enfin retrouvé, sonné par le bonheur, le pays de cocagne,
Après tant d'années à parcourir loin d'elles le vaste monde,
De Berlin à New-york et de Londres à Ottawa,
De Tokyo à Paris et de Buenos Aires à Canberra,
J'ai arpenté dans tous les sens les chemins de la mappemonde.
Me voilà revenu dans l'abri silencieux et pur des montagnes,
Qui me sont restées fidèles malgré ma légèreté citadine
Homme sans patrie, sans attache et sans racines
Je reviens, sur la pointe des pieds, car il faut que je gagne
De nouveau sa protection, elles qui furent mes compagnes.
Je me revois enfant, parcourant les estives,
Buvant l'eau glacée d'une de ses sources vives,
Accompagnant les troupeaux de gasconnes et de tarines,
Vers des lieux infinis, vers un ciel bleu marine,
Et je redescendais chez moi les yeux plein de visions
De chamois bondissants, de glaciers étincelants,
De fleurs multicolores et de ruisseaux chantants,
Ignorant tout de la ville et de ses illusions.
Me voilà revenu dans l'abri silencieux des montagnes,
Cherchant dans mes vieux jours les rêves d'un enfant...
Je me permet d'ajouter une vidéo qui s'impose !
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Par Esclarmonde le 14 Juillet 2011 à 16:19
Pour le 41ème salon d'écriture du Partage des mots, Andrée nous propose une consigne de J.C. Peton, professeur de français, pratiquant des ateliers d'écriture avec ses élèves. Il s'agit d'écrire un texte en utilisant la même syllabe initiale pour les noms, les adjectifs et les verbes.
Je ne sais pas pourquoi mais c'est la syllabe "ar" qui s'est imposée à mon esprit, pas le plus simple !...
Artifices
J'arpente l'Argoat
Arbouses et arums
J'arrive en Armor
Araucarias et arbrisseaux
Archipel aride où arrive
Un argonaute argumentant
Un aria arrogant
J'articule une argutie
En m'arrimant comme un arthropode
A son arpège aristocrate
Il arbore un artefact d'arabesque
Cet artiste artificier
Qui m'arrime à son arôme
D'argile et d'arachide.
Je suis arnaquée par son argument
D'archidiacre arboricole,
D'archiduc arrogant
Et d'archange arctique
Il m'arrose d'arithmétique ardue,
D'arsenic aromatisé
A l'arnica et à l'armoise
Je n'arbitre plus les archives
De mon archaïque arraisonnement
A son argot ardent
A son arc arqué par Artémis
A son arc-en-ciel en arc-boutant
A son ardeur argenté.
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