Pour ce selon d'écriture, Andrée du Partage des Mots nous a proposé un exercice pas évident du tout ! 

Ecrire un texte où chaque phrase commence par le premier mot d'un poème de jose-Maria de Hérédia. Voilà la trame à suivre :

La

Pas

Tout

Où

Au

Criblant

Et 

De

Qui

Vers

Vole

Qu'

Alors

Et

Chasseur

La dérive

Pas de répit pour mes tourments

Tout me porte vers le couchant 

Où Tu séjournes dorénavant

Au vent hurlant vers le ponant

Criblant mon coeur de mille flèches

Et gonflant les voiles de mon navire 

De sa folie la mer en est chavirée

Qui déboussole mon âme houleuse

Vers un continent lointain je dérive

Vole l'albatros à mes côtés

Qu'il m'accompagne dans ma quête 

Alors l'île de la déraison est en vue

Et je vais accoster pour revoir lui :

Chasseur de coeurs solitaires

Esclarmonde, le 10/07/2012

Lien sur la vraie poésie de Jose-Maria de Heredia qui est très jolie ICI

Quand mon coeur sera flétri,

Quand mon âme s'envolera

Pour l'orangeraie

Je songerai une dernière fois

A tous ceux que j'ai aimé

Sans avoir pu l'exprimer

Sans avoir su faire connaître

Ce que me dictait ma folie

A l'ombre du vieux hêtre...

Fiancés ou mariés,

Eloignés, virtualisés,

Brièvement rencontrés,

Sublimes étrangers,

Sur un écran contemplés.

Petits grains de sel marin

Conservés dans un écrin

Que j'ouvrais en espérant

Faire jaillir dans la vacuité

La boîte à rêves sublimés

De projets sans lendemains

Paradoxes magnifiés

D'amours non réalisés

L'imagination fertilisée

Rend plus réel

mes étreintes de rêve

Mues par des désirs sans trêve

Que les vrais...

Vos visages m'accompagnent

Lorsque le bonheur s'éloigne....

Peut-être que je vous retrouverai

Dans l'orangeraie

   Après avoir visité un village qui m'a rappelé une ambiance à la Bram Stoker, nous voilà partis en direction de l'endroit selon des oracles, on sera sauvés de la fin du monde prévue le 21 décembre prochain : le Pic de Bugarach. 

   Cette montagne est en tout premier lieu, le point culminant du massif des Corbières à 1230 mètres d'altitude. Le massif des Corbières dans l'est du massif pyrénéen est un massif sauvage, avec de tous petits villages et surtout hérissés de châteaux (Quéribus et Peyrepertuse étant les plus célèbres).

   J'ignore d'ou est venu ce délire : celui d'avoir désigné cette montagne comme le lieu où l'on serait sauvé lors du cataclysme final.... J'ai juste vu sur un blog sur le catharisme que des gens branchés New Age se sont installés en nombre dans la région depuis 1968. Ils voient en cette montagne un lieu où le magnétisme est particulier ou même qu'il y aurait une base souterraine pour les extra-terrestres... En tout cas, nous nous contentons prosaïqument d'un pique-nique à quelques encablures de la montagne et du village (qui s'appèle aussi Bugarach).

   L'endroit est ravissant et verdoyant, le temps sublime. Le village, fort modeste, semble très mignon. Nous ne regrettons absolument pas d'avoir roulé jusque là ! Mais je me demande aussi comment les habitants vont arriver à gérer le flux des "fadas" qui comptent venir ici au prochain solstice d'hiver..... Et j'imagine que certains vont bien arrondir leurs fins de mois...

      Voici l'endroit où nous prenons notre casse-croûte, un genre d'endroit que j'affectionne. mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises : nous voyons d'un coup une nuée d'oiseaux envahir le ciel, des volatiles de belle taille....

   Nous contemplons ce surprenant spectacle lorsque arrivent deux hommes en voiture qui viennent nous voir.... Ils nous expliquent qu'ils sont chargés de distribuer de la nourriture à une colonie de vautours réintroduits dans le secteur et nous demandent de ne surtout pas s'approcher d'eux. Nous leur assurons que non et ils partent rassurés en nous laissant un dépliant de la Ligue de Protection des Oiseaux.

   Ces grands rapaces arrivent d'un peu partout et se rassemblent dans un bosquet à environ trois cent mètres de nous à peine. Certainement un beau pique-nique... Le notre en tout cas en devient magique avec ce spectacle. J'ai malheureusement raté beaucoup de photos !

   Plus loin, dans les arbres, se trouve "l'aire de pique-nique" des vautours, une campagne d'une grande douceur printannière magnifiée par ces beaux nuages qui me laissera un souvenir délicieux...

Et par les fleurs...

. 

    Après avoir longé le village où tout semble "normal", c'est à dire que l'on pas croisé d'individus de ce genre :

   Nous prenons une adorable petite route qui longe la montagne du côté ouest (photo), et pendant des kilomètres, on a traversé une campagne splendide, très préservée et peu peuplée avec une végétation étonnament riche : j'ai croisé à très peu de distance des sapins et des chênes verts ! Rencontre de deux climats probalement, le méditerranéen et l'océanique. Pas de photo malheureusement !

   Dernière nouvelle, la fin du monde est annoncée que pour bien plus tard, au delà de l'an 3500 ! Facétieux Mayas...J'ai donc largement le temps de revenir au pays cathare !

   Rennes-le-Château est un petit village du département de l'Aude. Perché sur une colline, on peut y savourer une vue absolument majestueuse.....

Mais ce village réserve d'étranges surprises....

La tour Magdala qui semble sorti d'un songe moyennageux...

Et dans l'église, un diable !!!

Un joli petit square avec une croix monumentale...

 Une entrée de cimetière digne d'un roman de Stephen King !!! J'aurais du essayer d'ouvrir la porte voir si elle faisait un grincement sinistre...

Pour Une ONG de l'autre monde...

Le lion ne crache plus d'eau pourtant en ce début mai, l'heure n'est pas à la sécheresse...

 Des gargouilles fantastiques...

Des bas-relief de toute beauté (à l'entrée de l'église)

 Le château avec de somptueux lilas...

Et une jolie croix avec un mystérieuse main...

Le village de Rennes-le-Château est devenu célèbre par l'un de ses curés, l'abbé Saunière qui y aurait trouvé un trésor en 1893. Il aurait été vu en train de faire des fouilles dans le cimetière et le château puis après un séjour à Paris, avoir un train de vie très surprenant pour un curé de campagne. Il a entrepris une restauration couteuse de l'église, entrepris des travaux pour sa maison la villa Béthanie puis fait construire la tour Magdala.... Bérenger Saunière décéda en 1917 sans révèler l'origine de sa fortune. Aussi, les rumeurs sont allés bon train : on l'a soupçonné d'avoir trouvé le trésor des Cathares, des Templiers ou des Ostrogoths...

Pour le récit plus détaillé : ICI

En tout cas, les étranges ornementations du cimetière et le diable dans l'église sont de cet abbé et ils donnent à ce village un décor digne des meilleurs romans de Style gothique si en vogue dans les Îles Britanniques au XIXe siècle... 

Est-ce pour cela que les anglais viennent nombreux à Rennes ? Allez savoir !

 En tout cas, cette histoire a fait couler beaucoup d'encre....

Fin de la visite.... Mais quelle est cette montagne que l'on voit au loin ? On regarde sur la carte : il ne peut s'agir que du pic de Bugarach, celui-là même où il faut venir s'abriter parait-il pour la Fin du Monde en décembre prochain !! Allons voir, décidemment, les lieux mystérieux semblent nombreux dans la région pour mon plus grand plaisir...

A suivre donc.....

   Andrée, absente du forum d'écriture le Partage des mots depuis février est revenue ! Et le forum reprend de nouveau son rythme normal avec une fois par semaine un salon d'écriture.... L'ambiance n'est pas du tout à la compétition et au snobisme d'où mon attachement à ce forum. D'autres part, on peut y publier hors salon, toutes sortes d'écrits (poésies, nouvelles) ou simplement faire connaître une citation qui nous a particulièrement plu.

Vous voulez faire connaissance ? Cliquez ICI !

   Cette semaine, pour le 75ème salon, Andrée nous a proposé un exercice un peu ardu.... faire un texte (poésie ou prose) en utilisant les mots suivants (dans l'ordre) :

Rossignol, couleur, maillot, lettre, rivière, fente, bulle, mine, grâce, doute.

 Ruisseau de l'Hers dans les gorges de la Frau (Ariège/Aude)

Le chant mélodieux du rossignol

Redonne à l'été sa couleur.

Il a tracé la clé de sol

Pour la mélodie du bonheur

D'un simple maillot vêtue,

Je relis ton unique lettre

comme un fruit défendu,

Au goût âcre de salpêtre

La rivière chuchote mes vers

Que j'ai composé pour ce triton.

Une fente comme seul horizon,

Je vis dans ma bulle de verre

J'ai tellement usé la mine

De mon crayon de papier,

Que la grâce m'a abandonné

Et le doute désormais m'anime.

Esclarmonde, le 02/07/2012