• Il y a maintenant plus de vingt ans, j'effectuais mon seul et unique à ce séjour en Grande-Bretagne, unique mais long de neuf mois. 

     

    Croeso i Gymri

     

    Le Pays-de-Galles (en anglais Wales, en gallois Cymru)  est l'une des nations celtes, elle est pourtant moins connue que l'Irlande et l'Ecosse. 

     

    Croeso i Gymri

    paysage des Brecon Bacons où j'ai eu la chance de faire une randonnée

     

    C'est là que j'avais séjourné pour parfaire mon anglais, mais j'y ai aussi rencontré une langue : le gallois. C'est une langue celtique du groupe dit "brittonique" proche du breton mais aussi du cornique, une langue celtique qui était parlée en Cornouailles, qui avait disparu au XVIIIe mais qu'une bande de passionnées à réussi à ressusciter depuis quelques années.

    Le gallois, lui n'a jamais eu ce triste sort et c'est même la langue celtique la plus parlée avec environ 580 000 locuteurs dont 300 000 qui le parlent couramment. Après un déclin continu, le pourcentage de locuteurs par rapport à la population totale s'est stabilisé. Je demeurais en ce qui me concerne, dans la région où le nombre de personnes parlant gallois était le plus, puisque c'était dans le sud du pays, où l'industrie et l'urbanisation avait plutôt progresser l'anglais contrairement au centre et au nord, beaucoup plus ruraux. Néanmoins, j'ai rencontré beaucoup de gens fiers et conscients de l'importance de cette langue. Travaillant dans un collège, j'ai remarqué que les enfants citaient volontiers le gallois comme leur matière préférée bien que son apprentissage soit assez ardu. 

    Mais faisons connaissance sarcastic

     

     

    Evidemment, ce n'est pas le gallois que j'ai appris mais l'anglais mais si j'avais du rester longtemps dans ce pays, j'aurais pris des cours de gallois car c'était le meilleur moyen d'essayer de rentrer dans la "psyché" des habitants vu que c'est leur "vraie" langue (la problématique se pose de la même façon en Irlande avec le gaélique)

     

    Mais il faut une sacré motivation pour apprendre cette langue à la grammaire très compliquée... Et avec quelques sons difficiles, en particulier celui-ci particulièrement corsé he et difficile d'y échapper même sans prendre des cours de gallois car on le trouve dans de nombreux noms de villes ou de villages... exemple : Llandarf ou Llanelli. 

     

     

    Les gallois ont bien conscience de la difficulté que rencontrent les étrangers (qui peuvent être tout simplement... anglais) pour prononcer les noms de lieux et bien sûr pour apprendre leur langue et parlent généralement avec humour.

     

    Par exemple, l'exploit que représente la prononciation du nom suivant :

     

     

    ce village a le nom de lieu le plus nom d'Europe avec 58 lettres... Il est bien sûr très célèbre et les touristes aiment à se faire  photographier à côté du panneau qui prend, bien entendu, pas mal de place (voir ici). Sa prononciation relève de l'exploit et constitue sans doute possible une preuve irréfutable de la bonne maîtrise du gallois sarcastic (j'en suis évidemment fort éloignée)

     

     

    l'accent gallois (celui que possède les habitants quand ils parlent en anglais) est aussi très typique, souvent difficile à comprendre mais que j'aimais beaucoup (à partir de 1'07")

     

     

    Après un fort déclin, la proportion de locuteurs gallois s'est stabilisée aux alentours de 20% de la population du pays de Galles. De gros efforts ont été faits dans ce sens avec la création de radios dans cette langue et d'une chaîne de télévision dans les années 80 (S4C du groupe BBC). Le gallois est appris dans les écoles et il existe même des collèges où la langue première est le gallois. Je souhaite, comme pour les autres langues celtiques (les langues rares en général), un bel avenir.

     

    Bon, je voulais juste faire un petit article survolant des aspects intéressants de ce pays mais au final, j'ai parlé surtout de leur langue, je reviendrai donc avec un nouvel article parlant d'un autre thème sarcastic

     

    article couplée avec un autre article gallois mais musical : ici  

     

     

     

     

     


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  •  

    A l'époque où le mildiou apparaît pour la première fois en Irlande en 1845, le Royaume Uni est gouverné par un Premier Ministre Conservateur, Sir Robert Peel qui, bien qu'il méprise les Irlandais, prend quelques mesures comme celle de réunir une équipe de chercheurs pour lutter contre le mildiou et d'acheter aux américains - au nez et à la barbe de son parlement hostile à cette idée - un gros stock de maïs qui sera livré en Irlande pour faire baisser le prix des céréales pour le rendre accessible aux habitants. Mais peu de temps après, il est remplacé par un nouveau Premier Ministre du parti libéral, Lord John Russel qui aura à gérer cette crise humanitaire qui coïncide avec son passage au 10 Downing Street.

      Pour ajouter aux malheurs des Irlandais, Daniel O'Connell, l'une des grandes figures de l'histoire de l'Irlande, qui avait réussi à faire abroger les lois pénales qui privaient les catholiques de nombreux droits et qui luttait à la fin de sa vie pour l'abrogation de l'Acte Union, décède en 1847, au début de la Famine. Il avait bien sûr alerté depuis des années le gouvernement de Londres sur la situation sanitaire et sociale de son pays, sans grands résultats.

      

    Le complot de la famine (2)

    Daniel O'Connell

     

      En plus de la livraison de maïs, il a été décidé également d'ouvrir en Irlande des Workhouses, sorte d'asile pour les indigents qui existaient depuis quelques décennies en Angleterre, on s'arrangeait pour que les conditions de vie dans ces endroits soient les plus indignes possibles afin d'être sûrs que ce soit l'ultime solution pour les pauvres... De plus, étant conçus pour les villes industrielles anglaises, ils ne répondaient pas aux réalités d'une Irlande rurale. Dans les régions où la famine et la misère frappaient le plus, ces établissements étaient rares et pris d'assaut ce qui entraîna une promiscuité qui favorisaient le développement de maladies liées à la famine et la misère comme le typhus ou des fièvres souvent mortelles, les enfants souvent livrés à eux même en étaient les principales victimes.

     

      Une autre décision a été d'ouvrir des chantiers publics pour construire de nouvelles routes et d'embaucher des paysans dans le dénuement mais le salaire qu'il leur était versé était à peine suffisant pour survivre. De plus, ils étaient le plus souvent dans un grand état de faiblesse à cause du manque de nourriture et avaient le plus grand mal à travailler correctement.... Dans un contexte de bureaucratie inefficace et de corruption, les travaux commençaient souvent des mois après la première décision prise et les tracés étaient souvent absurdes, les routes finissant souvent dans une zone inhabitée de landes et de tourbières...

     

    Le complot de la famine (2)

    Une des workhouses qui avaient été construites en Irlande

     

      Mais tout aussi médiocres que furent ces mesures gouvernementales, elles auraient permises néanmoins à des gens de survivre. Or, le gouvernement de Lord John Russel, nommé en 1847 était idéologiquement lié au principe du "laissez faire", c'est à dire par la non intervention de l'état, l'intérêt bien compris de chacun étant supposé palier à tous les problèmes et le plus fervent défenseur de cette doctrine était Charles Trevelyan, un haut fonctionnaire qui était en charge de l'Irlande. De plus, il avait de nombreux préjugés envers les Irlandais et le clergé catholique, accusés de comploter contre le pouvoir central de Londres.

     

       De plus, l'aristocratie anglo-irlandaise avait comme projet de moderniser leurs terres et de développer des cultures spécialisées et de grandes zones d'élevage. Mais la présence de petits laboureurs étaient une gêne dans leur projet. 

     

      Ces derniers, sans pommes de terre pour survivre, avaient été obligés de dépenser leurs maigres ressources pour se nourrir mais du coup, ne pouvaient plus payer leurs loyers. On a par conséquent assisté à de nombreuses expulsions, faites généralement de façon cruelle, souvent en plein hiver. Les gens étaient chassés de leurs maisons qu'on s'empressaient de détruire juste après. Et quand ces malheureux ne mourraient pas de faim ou de froid, ils choisissaient le chemin de l'exil.

     

    Le complot de la famine (2)

     

      On estime qu'environ 1,5 millions de personnes ont quitté le pays, le plus souvent pour les Etats Unis mais aussi le Canada La traversée de l'Atlantique se faisait dans des conditions épouvantables et nombreux étaient les gens qui mourraient en route ou peu de temps après avoir accosté en Amérique. 

     

    (fin de la deuxième partie)


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  •  Je reviens sur mon blog après 4 mois d'absence et de nombreux soucis d'ordre familiaux et juridiques au cours desquels mon ordinateur m'a été confisqué par la justice.... Il y a deux jours, une amie m'a prêté un PC presque neuf ce qui me permet de revenir sur mon blog histoire de me changer les idées. J'en profite pour publier cet article que j'avais préparé peu de temps avant la disparition de mon ordi... C'est un résumé d'un livre en anglais (il n'a pas été à ce jour traduit en français) que j'ai eu, vu les circonstances qui m'ont grandement affecté le moral, eu du mal à terminer. J'ai pourtant pu finir de le lire il y a quelques jours, et j'espère pouvoir faire les autres articles que j'avais prévu de faire début avril...

    Certains qui ont suivi mon blog depuis quelques années savent sans doute que je suis passionnée par l'Irlande et les irlandais et quoi de mieux pour connaître un peuple que de connaître son histoire ? Et la Grande Famine de 1846/1850 est certainement un des épisodes majeurs, un événement effroyable qui a laissé des traces dans la psyché collective irlandaise... Un livre qui se lit comme une enquête policière avec un verdict final sans appel...

     

    Famine

     

       The Famine Plot (le complot de la famine) est un essai écrit par l'historien irlandais Tim Pat Coogan sorti en 2012. Coogan est aussi l'auteur de divers essais historiques sur des grandes figures historiques de son pays (Michael Collins, Eamon de Valera) et sur l'IRA entre autre. Ils n'ont pas été traduits en français et c'est dans la langue de Shakespeare que j'ai lu The Famine Plot.

       Beaucoup d'ouvrages sont bien sûr sortis avant celui-ci traitant de cet épisode particulièrement tragique de l'histoire irlandaise mais celui-ci s'attache à démontrer la responsabilité écrasante de l'Angleterre dans cette affaire voire la réalisation d'un souhait : celle de voir le peuple irlandais, alors très nombreux, être anéantie par une catastrophe qui aurait été la "volonté de Dieu".

       A l'époque, l'Irlande a été politiquement rattachée au Royaume Uni (traité d'union de 1800) et le pays, qui avait connu quelques progrès économique au XVIIIe siècle, sombre à nouveau dans la misère et le sous-développement.

    C'est une société gérée directement de Londres, une capitale lointaine et indifférente, et depuis que le parlement irlandais y a fermé ses portes, la vie mondaine et culturelle de Dublin, assez développée avant 1800, s'éteint peu à peu.

    Et surtout, la masse de la population, paysanne, déjà misérable, voit ses conditions de vie, déjà précaires, devenir de plus en plus effroyables.

     

    Famine

     

       C'est une société extrêmement hiérarchisée, avec une hyperclasse de grands propriétaires terriens dont les dépenses souvent somptuaires contrastent avec la grande pauvreté des paysans.

       La classe dirigeante est en grande majorité d'origine anglaise et protestante (anglicane). Attirée par le faste de la vie mondaine londonienne voire de plus loin, la plupart de ces propriétaires n'habitent même pas sur leur propriété, laissant des gérants le soin de s'occuper de leurs terres.

    Les paysans, tous au service de ces propriétaires, n'ont aucun droit et en plus des travaux des champs qu'ils doivent accomplir pour un maigre salaire, ils sont souvent redevables de corvées non payées comme l'entretien des murettes qui délimitent les champs.

    Leurs conditions de vie sont d'une grande précarité et leur pauvreté est immense : ils vivent dans de modestes chaumière en pisé, souvent sans fenêtre et c'est généralement un trou percé dans le toit qui sert à évacuer la fumée de la cheminée. Généralement, les familles doivent dormir à même le sol, tout habillés, se serrant les uns contre les autres pour se tenir chaud.

    Les mariages se célèbrent souvent alors que les couples sont très jeunes et survient ensuite de nombreux enfants. C'est ainsi que la population irlandaise est multipliée par trois entre 1740 et 1840... Ce qui engendre des problèmes de partage des terres, les parcelles devenant de plus en plus petites par personne. D'ailleurs, l'immense majorité des terres est dédiée à des cultures d'exportations à destination de l'Angleterre alors que les petits paysans ont pour eux que des minuscules lopins de terre appelés "lazy beds".

     

    Famine

     

     La pomme de terre (peu coûteuse, productive et nutritive) est devenue la ressource de nourriture quasi unique des paysans, sauf pour ceux qui vivent au bord de la mer et qui peuvent améliorer leur ordinaire avec des fruits de mer et des algues.

       On imagine sans peine le danger que représentaient le monopole de la pomme de terre si celles-ci venaient à manquer...

       Déjà, des famines assez limitées ont frappées plusieurs fois le pays avant 1847, année du début de la Grande Famine. La nourriture venait souvent à manquer au printemps après l'épuisement des réserves et avant la récolte suivante qui se faisait l'été.

       Et pourtant des témoins stupéfaits (tel le français Alexis de Tocqueville) ont rapporté la bonne santé de ces habitants, la quasi absence de dérives qui auraient pu être engendrées par la promiscuité et la misère comme l'inceste, et surtout la joie de vivre des habitants. Leurs loisirs, quand ils pouvaient en avoir, consistaient à se raconter des contes à la veillée ou à jouer au hurling*. Sinon, c'était la religion. Le clergé catholique, très modeste aussi (ils n'étaient pas payés par l'état car pas reconnu par celui-ci contrairement aux prêtres protestants qui vivaient confortablement grâce aux subsides de l'état) était proche des gens car quasiment aussi misérable qu'eux.

       Il y avait cependant de graves problèmes sociaux tel l'existence de bandes rivales s'affrontant lors de bagarres d'une rare violence, et tournées vers le vandalisme et la vengeance. Il y avait aussi ceux que les irlandais appelaient les gombeen men, des usuriers sans scrupules qui faisaient des prêts à taux vertigineux aux paysans pour qu'ils puissent se fournir le minimum vital (comme les vêtements). Enfin, un autre fléau était l'alcool, généralement de contrebande.

     

    Famine

     

       Ce peuple était méprisée par les colons, surtout ceux qui, à Londres, décidaient de leur avenir et leur vie quotidienne.

       Depuis quelques décennies, une nouvelle idéologie économique, appelé le "laissez-faire" (ancêtre de notre ultra-libéralisme) était en vogue dans la bourgeoisie dominante britannique. Le plus célèbre de ses idéologues étaient Adam Smith, un écossais qui ne voyaient dans les actions humaines que l'intérêt bien compris et la motivation de s'enrichir au détriment de toute valeur altruiste.

       Une autre idéologie, celle-ci promus par le pasteur anglican et économiste, Thomas Malthus, consistait à prôner la restriction démographique car l'augmentation de la population était vue comme une menace pour les ressources naturelles. Ce sont naturellement les pauvres qui étaient particulièrement montrés du doigt et Malthus voulait les inciter à la restriction des naissances. Dans ce contexte, la nombreuse population irlandaise était dans le viseur des malthusiens et une catastrophe réduisant la population de l'île émeraude vue comme une aubaine... 

    (fin de la première partie)

     

     


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  • Au coeur de la taïga

       La taïga est cette immense forêt qui s'étend au nord de la Russie et en Sibérie (mais aussi en Scandinavie et au Canada), une immensité qui permet de vivre à l'abri des regards et de la civilisation, mais si on supporte un climat terrible (gel à -40° l'hiver) et la présence d'ours et de loups.

       C'est ce qu'à fait dans les années 30, Karp Lykov. Il a quitté le village sibérien où il vivait et a emmené sa femme et leurs deux enfants, Savvine et Natalia au coeur des monts Saïan au sud de la Sibérie...

    Karp était le descendant de "vieux croyants", ces orthodoxes russes, qui ont refusé la réforme de l'église orthodoxe décidée au XVIIe siècle par le tsar Pierre Ier et le patriarche Nikon. A cause des persécutions et par soucis de vivre selon leur croyance religieuse, nombreux sont ceux qui sont partis vivre en Sibérie où l'influence de l'église officielle était très faible.

    A l'époque stalinienne, les vieux croyants craignaient pour leur vie dans une Union Soviétique officiellement athée, d'où la décision de Karp Lykov de partir se cacher avec sa famille et de mener la vie simple et très pieuse qu'il désirait.

    La famille construisit une isba (maison en bois) dans un lieu isolé (à 250 kms de la ville la plus proche...), deux autres enfants y naquirent, Dmitri et Agafia,  et la famille a vécu isolée du monde et des hommes pendant plus de quarante ans, jusqu'en 1978 lorsqu'ils furent découvert par un groupe de géologues qui s'était installés un peu plus loin.

     

    Au coeur de la taïga

    La modeste isba des Lykov... Depuis, on en a construit une plus moderne pour Agafia, la seule survivante de la famille Lykov

     

       Mis au courant par cette incroyable découverte, le journaliste Vassilli Peskov, décida de se rendre en cet endroit, accessible soit en hélicoptère, soit en remontant la rude vallée de l'Erinat dans des conditions périlleuses.

       La rencontre entre Peskov, les géologues et la famille Lykov fut difficile au début, les ermites n'étaient plus habitués au contact humain et se croyaient toujours en danger. La première réaction des deux filles de la famille a été l'affolement. Et ceux qui les avaient découvert et qui étaient habitués au modernisme et une société sécularisée, n'en revenaient pas de la vie dure, rude et très pieuse de la famille Lykov.

       Néanmoins, à force de contacts et de services rendues, la confiance et même l'amitié s'installa, surtout avec Agafia, la dernière enfant, seule survivante de la famille à partir de 1988.

    De ces rencontres, Vassili Peskov en a tiré des articles publiés dans le célèbre journal russe Komsomolskaïa Pravda qui ont été réunis dans un livre, publié en 1991 et traduit en français quelques années plus tard. Je l'avais emprunté dans une bibliothèque il y a une quinzaine d'années mais sans doute taraudée par ce que j'y ai découvert, je l'ai acheté il y a peu pour m'empresser de le relire.

     

    Au coeur de la taïga

    Paysage des monts Saïan (région d'Abakan) où vit Agafia Lykova.

     

       C'est un récit où l'on trouve du grandiose, un grandiose que l'on peut trouver que dans des régions aussi immenses et hostiles que la Sibérie, et des questionnements sur la condition humaine, l'engagement, la place de la religion dans la vie, mais tout simplement l'amitié et le respect mutuel, concrétisé par ce qui s'est noué entre ces gens reclus restés dans de vieilles croyances et un style de vie qu'on pouvait croire disparu et ceux de l'extérieur, qui leur vouent un grand respect et une amitié désintéressée.. Et certainement que tous en retirent une expérience inoubliable et un enrichissement.

       Ce livre a eu un grand succès en Russie et Agafia est devenue une sorte de "star" paradoxale, elle qui vit loin du monde, un succès qui ne lui a jamais fait perdre la tête et elle a préférée continuer sa vie d'ermite par fidélité aux idéaux de sa famille. Agafia serait l'ultime membre d'une longue lignée de vieux croyants.

        Après avoir fini de livre ce livre, je me suis demandée ce que devenait Agafia car elle a maintenant 69 ans et vit toujours seule dans la forêt, mais j'ai trouvé des articles (le plus récent datant de septembre 2014) qui donnent des nouvelles très rassurantes...

     

    Au coeur de la taïga

     Agafia aujourd'hui

     

       Ce livre se trouve facilement aux éditions Babel, une suite a été publiée en 2009 (Des nouvelles d'Agafia) que je lirai et commenterai certainement un jour.

    - article paru sur le site Express.be  

    - les dernières nouvelles trouvées sur Agafia (en anglais mais avec de         nombreuses photos)

    - Page russe intéressante sur la famille Lykov et son origine (en anglais)

     

     

     

     


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  •    Pour oublier un peu une actualité tristounette, je vous propose une promenade dans les Alpes dans un village situé dans un endroit exceptionnel : à l'entrée de la vallée de l'Ubaye et dominant le lac de Serre-Ponçon.

       La vallée de l'Ubaye est le point le plus septentrional des Alpes-de-Haute-Provence et ancienne limite nord de la Provence (les Hautes-Alpes voisines faisaient partie du Dauphiné) et le lac de Serre-Ponçon est le deuxième lac de barrage d'Europe par sa superficie. Un tel endroit pourrait être super touristique mais, hormis quelques campings sur la commune, le village est calme et "ordinaire", et tant mieux...

       L'endroit étant très stratégique (des conflits avec les voisins italiens étaient possibles), plusieurs forts militaires ont été construits.

       C'est par une belle journée d'automne, plus exactement le 2 novembre, que j'ai fait cette ballade. Mais ce qui est surprenant, ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai retrouvé les photos par hasard, toujours dans la mémoire de mon appareil photo. C'était une chance qu'elles n'aient pas été effacées depuis... Et maintenant qu'elles sont en sécurité sur mon ordinateur, je peux vous en faire profiter.

     

    Un endroit privilégié

    Un endroit privilégié

       On suit la montée qui mène au fort Saint-Vincent (appelé aussi Fort Joubert) qui domine le village. Construit par l'ingénieur militaire Guy Creuset de Richerand (1652/1704) à la toute fin du XVIIe siècle, les plans avaient été faits par Vauban. Cet ingénieur a aussi réalisé d'autres constructions militaires majeures dans la région (Seyne, Colmars)

     

    Un endroit privilégié

     

    Une vue magnifique sur la vallée de l'Ubaye

    Un endroit privilégié

    Le lac de Serre-Ponçon

     

    Un endroit privilégié

    Moins spectaculaire, la vue vers le sud est néanmoins très jolie avec le village et la montagne de la Dormillouse (qui veut dire marmotte en provençal)

     

    Un endroit privilégié

    Avant d'arriver au fort, on peut admirer une reconstitution miniature

     

    Un endroit privilégié

     

    Arrivés à l'entrée, porte close car le fort, après avoir été longtemps abandonné, est maintenant habité et bénéficie de travaux de restauration depuis 1997.

     

    Un endroit privilégié

     

     

    Un endroit privilégié

    De l'autre côté du fort, un chemin en fait en partie le tour avec des panneaux explicatifs implantés très récemment, jolis et forts bien faits. Au bout du chemin, la vue est impressionnante...

     

    Un endroit privilégié

    J'aperçois aussi une route que je me souviens avoir pris en voiture quelques mois auparavant, elle est reconnaissable à son nombre incroyable de virages sur peu de kilomètres, et comme on dit dans la région, j'avais le "vire-vire"... (départementale qui va de l'ancienne commune engloutie d'Ubaye à Pontis)

     

    Un endroit privilégié

     

     

    Site des amis du fort Saint-Vincent ici 

     


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