•  

     

    "J'apporte de fraîches averses pour les fleurs assoifées,

    Venue des mers et des fleuves ;

    Je répand une ombre légère sur les feuilles qui reposent

    Dans leur rêve de midi.

    De mes ailes, je secoue la rosée qui éveille

    Tous les charmants bourgeons,

    Bercés et assoupis sur le sein de leur mère,

    Quand elle danse devant le soleil.

    Je brandis le fléau de la grêle,

    Fouettant et blanchissant les vertes plaines plus bas,

    Puis, à nouveau, je la dissous en pluie;

    Et je ris quand je passe, apportant le tonnerre."

     

    Extrait du poème "Le nuage" de

    Percy Bysshe Shelley - Poète anglais - (1792 - 1732)

     

    DSCF0020

    photo : Esclarmonde


    2 commentaires
  •  

       Après la Haute-Provence, je me tourne vers des horizons plus lointains : des terres désolées, battues par les vents et la pluie. Des îles à l'aspect inhospitalier ayant pourtant été habitées pendant plusieurs siècles. Leur destin me rappelle un peu celui des villages en ruine de Haute-Provence et pourtant l'environnement et le climat y sont bien différents. C'est le cas de l'archipel de St Kilda, situé à l'extrême nord-ouest des Hébrides (Ecosse) et de l'archipel des Blasket (Sud-Ouest de l'Irlande).

       Je me souviens, il y a assez longtemps maintenant alors que je résidais au Pays-de-Galles, avoir vu à la télévision un reportage sur l'archipel de St Kilda qui m'avait impressionnée. Des hommes ont réussi à vivre là, sur ces îles très isolées, pendant au moins deux millénaires pense-t-on. Les habitants, coupés du monde, vivaient d'un peu d'agriculture et d'élevage. Par contre, l'océan y est tellement agité et imprévisible que les gens y pratiquaient que très peu la pêche. Et la dangerosité des éléments les isolait du reste du monde.

       De toute évidence, ces gens devaient très organisés et soudés pour pouvoir vivre là. Ils avaient inventé une sorte de parlement (où seuls les hommes participaient) qui se tenait tous les matins et où était décidé des activités de la journée. Cela me rappelle l'Althing, le premier parlement du monde qui avait été crée en Islande au Xème siècle. Autre particularité : malgré l'âpreté de la vie sur place, la criminalité était quasiment inexistante ... Je pense que la moindre dissension au sein du groupe aurait mis en péril sa survie. La population, alors d'environ trente personnes, a fini par demander son évacuation en 1930 et aujourd'hui, l'archipel de St Kilda est une réserve naturelle.

     

    Cleit above Village Bay

    "cleit" (cabane de pierre sèche) au dessus de village bay à St kilda.

    Photo : Bob Jones

     

       Quant à l'histoire de Great Blasket Island, je l'ai découverte par hasard lors de mes recherches internet il y a quelques mois. Bien moins isolé que St Kilda, l'archipel des Blasket est néanmoins souvent envahie de brume et isolée par des conditions météorologiques difficiles.

       Elle fut habitée par une communauté de pêcheurs jusqu'en 1953, date à laquelle la population fut évacuée par  le gouvernement irlandais qui estimait ne plus pouvoir assurer la sécurité des habitants qui avaient d'ailleurs lancé un appel au secours directement au Premier Ministre en 1947 car cela faisait des semaines qu'ils étaient coupés du monde à cause du très mauvais temps.... 

       L'archipel des Blasket est maintenant un parc national.

     

    800px-Great Blasket Island

    Ruines d'une maison sur Great Blasket Island... Cela me rappelle les ruines du Vieil Esclangon !!

    Photo : Cargoking

     


    3 commentaires
  • Une petite reine vivait dans un monde tout blanc. Mais à sa demande, quelqu'un lui peint le décor dans lequel elle vit de la couleur qu'elle veut... La reine demande un décor tout rouge, ou tout bleu... et il lui arrive bien des aventures ! A la fin, elle découvre un environnement multicolore. C'est tellement plus beau et plus harmonieux !

                        reine_couleurs.jpg

    Ce petit spectacle, montré à Digne mercredi dernier a fait le régal de mes enfants....

     


    2 commentaires
  •    "C'était au moment où j'entrepris ma longue promenade dans ces déserts, des landes nues et monotones, vers 1200 à 1300 mètres d'altitude. Il n'y poussait que des lavandes sauvages.

       Je traversais ce pays dans la plus grande largeur et, après trois jours de marche, je me trouvais dans une désolation sans exemple. Je campais à côté d'un squelette de village abandonné. Je n'avais plus d'eau depuis la veille et il me fallait en trouver. Ces maisons agglomérées, quoique en ruine, comme un vieux nid de guêpes, me firent penser qu'il y avait dû y avoir là, dans le temps, une fontaine ou un puits. Il y avait bien une fontaine, mais sèche. Les cinq à six maisons, sans toiture, rongées de vent et de pluie, la petite chapelle au clocher écroulé, étaient rangées comme le sont les maisons et les chapelles dans les villages vivants, mais toute vie avait disparu."

    Extrait de "L'homme qui plantait des arbres" de Jean Giono

     

    DSCF9876DSCF9878

    DSCF9883DSCF9889

    Le Vieil Esclangon, village abandonné à une quinzaine de kilomètres au nord de Digne-Les-Bains.

    Photos : Esclarmonde

     

    Dans les Alpes du Sud et tout particulièrement dans les Alpes-de-Haute-Provence, de nombreux villages se sont totalement vidés de leurs habitants suite à l'exode rurale qu'à connu la région depuis plusieurs décennies. Ces villages étaient situés dans des zones particulièrement enclavées et sont pour moi des buts de promenade complètement en dehors des sites les plus touristiques mais qui valent le détour. Ces villages ruinés sont situés dans des endroits de toute beauté. Une existence très rude loin des villes, des accès routiers quasiment inexistants sont parmi les causes de leur abandon. De plus, ces populations très rurales avaient payé un lourd tribu lors de la Première Guerre Mondiale et beaucoup de jeunes hommes ont disparu dans de lointains champs de bataille à cette époque, ce qui a accéléré le processus de désertification de ces endroits. Ces villages sans vie sont, de nos jours, un émouvant témoignage d'une époque disparue.

    Châteauneuf-de-Moustiers, le Poil, Saint-Symphorien sont d'autres villages en ruine où j'espère revenir bientôt et vous faire ensuite partager la beauté de ces lieux sauvages...


    4 commentaires
  • Ce matin je ne sais pas pourquoi, j'ai voulu photographier le gui sur le pommier qui est à côté de chez moi. Ensuite, je me suis demandé ce que je pourrais faire avec cette photo... Je me suis rappelée que le gui était une plante sacrée chez les druides Celtes (Panoramix surtout !) et en faisant des recherches sur internet, j'ai trouvé un excellent article sur cette curieuse plante dont les fruits arrivent à maturité au solstice d'hiver alors que le reste de la nature est endormi et le plus curieux, c'est que le gui qui pousse dans l'hémisphère sud fructifie au même moment ! Pas étonnant que cette plante qui semble se moquer des cycles des saisons ait fasciné les Celtes mais aussi les Gréco-Romains et les Germains...

    Si vous vouloir cet article très intéressant, cliquez ici  :link

     

    DSCF9941

    photo : Esclarmonde


    1 commentaire