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La vie de bureau
Dans mon bureau on discute de choses très intéressantes :
En janvier, du froid qu'il fait, du compte en banque vide à cause des fêtes, de la migraine due au Nouvel An trop arrosé.
En février, de la saison du ski, du carnaval du Mardi Gras, qu'on va acheter le déguisement tout fait car on ne peut pas être secrétaire-comptable et couturière en même temps.
En mars, du printemps pourri, du printemps qui n'arrive pas, qu'il n y a plus de saison et que on ne sait pas pour qui voter encore pour les présidentielles.
En avril, des chocolats à acheter pour les gosses, du beau-frère et de la frangine qui veulent squatter la villa pour les vacances de printemps, et qu'il fera encore trop frais pour la piscine
En mai, du pont à prendre ou pas pour l'Ascension, qu'on ne sait plus ce que ça veut dire l' "Ascension" sinon que c'est chiant, un jour férié un jeudi, le vendredi c'est vachement mieux.
En juin, du tournoi de Roland-Garros, des ces joueuses qui ont fait de la gonflette, du dernier joueur à la mode qui est très mignon.
En juillet, de ces veinards qui sont déjà en vacances, les instit' surtout ces feignants, les incendies de forêt en Provence, que bien fait, ils n'ont PACA construire des baraques dans les pinèdes
En août, d'avoir du rester bosser alors que les collègues sont en vacances, de la chaleur et de la clim' qui ne marche pas bien.
En septembre, de la rentrée, des gamins qui veulent une trousse avec Dora l'Exploratrice ou les Transformers dessus et que c'est très cher, de l'instit ou du prof d'anglais qui sont déjà en maladie ces profiteurs.
En octobre, d'Halloween, que c'est américain et que les gosses nous font chier avec ça mais on le fait quand-même.
En novembre, qu'on est allés fleurir le cimetière ce qui a valu vingt kilomètres de bouchon sur la rocade, du temps pourri et qu'on devrait acheter une maison dans la pinède en PACA
En décembre, du champagne à acheter, des toasts à faire, d'avoir peur que les huîtres ne soient pas fraîches, de savoir si belle-maman vient ou pas, qu'on prie qu'elle ne vienne pas surtout et que les gosses seront contents surtout...
Et bla et bla et blablabla....
Et moi, je m'en fou
Je n'écoute rien
Moi, je pense à toi
Et tout ce qui me fait penser à toi :
Un déjeuner sur l'herbe
au pied des Pyrénées,
Des rires autour d'un verre
Et surtout tes yeux....
Je viens d'envoyer ma lettre de démission
Pour pouvoir te retrouver
Et m'éveiller avec toi
Dans le grand lit défait
Esclarmonde, le 25/02/2012
Tags : bureau, travail, bavardage, amour, départ, pyrénées
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Commentaires
2NPLundi 27 Février 2012 à 08:54alors on se ressemble, les discussions vaseuses de bureau je ne m'en mêle pas...
je préfère vivre ma vie plutôt que de vivre par procuration
je t'embrasse Esclarmonde passe une belle journée
joelle
Ouais, c'est vrai c'est un peu cette ambiance, mais il n'y a pas qu'au bureau je pense. Et j'adore le rebondissment final. C'est ce que j'ai envie de faire souvent...
Par contre, Halloween ce n'est pas américain, c'est celte.6Jonas D.Lundi 27 Février 2012 à 12:05Voilà un article que j'aime... Humour, lucidité, ton oeil est vif, ton oreille attentive, ton intelligence aiguisée. Fruits d'une expérience répétée encore, encore. Poème à l'avenant. Merci pour cette belle récréation ! Bises à toi et à ce monde idéal peuplé de déjeuners sur l'herbe et de lits défaits.
Jonas
Qui donc n'a jamais pensé faire ce que tu as décidé ? Ah les ragots de bureau...mais je leur conseille de faire comme les instits : prendre leur salaire mensuel, le x10 et le diviser par 12 !!!Ils comprendront enfin : les mois de vacances tant enviés ne leur sont pas payés car ils ont le même niveau qu'un inspesteur des impôts qui eux touchent 12 mois avec la bénédiction des bureaucrates. Pardon pour ce coup de gueule mais je connais des intits ( des vrais ) rentrer chez eux avec leurs rédactions, problèmes et interros en tout genre à corriger puis la préparation détaillée des leçons du lendemain à consigner dans un cahier...Pas beaucoup de place pour la vie de famille pour ceux qui ont la vocation...Bises
J'aime cette rupture entre la litanie des blablabla épinglés avec réalisme et humour et ton poème où tu poses tes essentiels . Oui, qui n'a pas eu envie de larguer ce qui était toxique pour aller au bout de ce qui est bon pour soi ?
J'aime beaucoup , bises, Plume .
tu as raison, l'essentiel c'est d'aimer et si n peut profiter de ceux qu'onaime
et de profiter de la beauté qui ne coûte pas un sou, suffit d'ouvrir les yeux
bisous
@ Dan, devrait-on tout lacher pour profiter de cette vie plus incertaine mais plus exaltante ? Choix souvent difficile !
@ Nina, j'aurais pu marquer "et patati et patata", bon c'est vrai que ça revient au même !
@ Louv, je n'ai pas de réponse toute faite, pour certain, le risque s'avère très payant et pour d'autres c'est catastrophique !
@ Joelle, il faut savoir peser le pour et le contre, si sa vie n'amène rien de positif, autant essayer de changer
@ Gabrielle, on devrait des fois... oui je sais moi que Halloween c'est irlandais mais nous ne sommes pas nombreux dans ce cas !
@ Jonas, je ne sais si je mérite de tel compliment, en tout cas c'est gentil et chaleureux de ta part. J'adore les déjeuner sur l'herbe en effet et la saison de ces petits plaisirs arrive bientôt !
@ le chaton, je sais qu'il n'est pas facile le métier d'enseignant, j'ai trois enfants et une amie qui fait ce métier et qui est... en congé maladie. Le problème est moins le salaire selon moi que l'acharnement que met le pouvoir à détruire l'Education Nationale avec des conditions de travail en dégradation et des méthodes pédagogiques vaseuses....
@ Plume, oui et c'est parfois difficile de prendre la bonne décision, sécurité médiocre ou aventure exaltante....
@ Line, tes écrits font deviner une personnalité passionnée et je ne suis pas étonnée si tu abondes dans mon sens
@ Vincenzo, merci beaucoup pour votre visite. Le rôle de président de musique au coeur est renouvellé toutes les semaines suivant ce qu'a décidé Vero qui chapeaute en fait cette communauté. Sinon, c'est finalement Sittelle qui reprend le flambeau.
Bisous à tous, passez une douce nuit
Esclarmonde
Je ne pourrais pas rester enfermer dans un bureau à écouter les cancans journaliers , il y a longtemps que j'aurais déposer ma démission
Vive le grand air , c'est ainsi qu'on nomme aussi l'opéra
Douce journée ;ESCLARMONDE
BISOUS
timilo
@ timilo, je l'ai fait quelques années, d'être dans un bureau mais j'ai fini par craquer en effet ! Profitons de ce soleil déja printannier. Bisous
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Voil ce qui s'appelle profiter de la vie. Bel enchainement avec ses crontarstes.
Bonne journée , nous OB nous fait encore des misères.Bises Dan