• Jeune vieille dame

       A la suite du cri du coeur d'Elo hier soir, je me suis rappelé d'un livre que j'ai lu il y a plusieurs années mais qui m'avait beaucoup marqué et qui avait été écrit par une vieille dame, 77 ans à l'époque et qui aurait 111 ans aujourd'hui si elle était encore en vie. Son discours, même aujourd'hui, est plus que jamais neuf et prend même une résonance particulière à notre triste époque... Je vous le fais partager en espérant que comme moi, vous l'apprécierez. 

     

       "A qui profite le progrès ? Pourquoi des journées de huit heures ? On pourrait supprimer le chômage en ne faisant que des journées de quatre à cinq heures et employer tout le monde. Apprendre à vivre très simplement : une table, quatre chaises, un lit, cela suffit, apprendre à profiter de nos loisirs, s'approcher le plus possible de la nature... Apprendre à lire, car lire c'est se fortifier l'esprit avec l'esprit des autres, s'imbiber le coeur de sentiments qui vous agréent, c'est lutter avec un auteur suivant que nos idées ou nos sentiments s'accordent avec les siens ou s'en séparent. Apprendre à vivre en sachant vivre et laisser vivre. Ne prendre dans la vie que les fleurs, des fleurs le parfum, laisser tomber cette religion qui a le plus d'adeptes, je parle de la religion de l'argent. Un auteur belge a dit : "Puissance de la bonté et de la douceur, c'est toi qui devrais gouverner le monde. Hélas ! Cette monnaie par trop idéale n'a pas cours sur notre planète..." Ce n'est pas vrai, il existe fort heureusement des  êtres pour lesquels elle existe. Je connais des couples, des familles où il n'y a que cette monnaie-là qui fonctionne, et c'est beau, c'est splendide et c''est vers ça que nous devons tendre tous autant que nous sommes.

       Je sais bien que l'on va me traiter d'utopiste, c'est vrai ! et je dis : pourquoi pas ! Il faut des utopies pour qu'un jour elles deviennent des réalités. Il y a moins d'un siècle, la sécurité sociale, les allocations de chômage, les congés payés étaient des utopies, aujourd'hui nous les avons et tout le monde trouve ça naturel. C'est pareil pour toutes choses, ce qui paraît pour toutes choses, ce qui paraît irréalisable pour l'heure sera une réalité demain. Avec moins d'égoïsme, moins d'indifférence nous devons arriver à plus de justice et plus d'égalité entre les hommes. Mais il faut s'y mettre tout de suite, ne rien attendre des "énarques".

    (...)

       Voila !

       Pour finir, puisqu'il faut finir, que dire de plus ?

       Non à la violence, non à l'injustice.

       Oui au pacifisme et l'Humain.

       Tant pis si cela ressemble à un slogan, pour moi c'est un slogan d'amour. J'y ai cru. J'y crois encore et toujours, jusqu'à mon dernier souffle de vie."

     

    Extrait de "La soupe aux herbes sauvages" d'Emilie Carles (1977). Livre que je vous recommande de part ailleurs, il n'a pas pris une ride...

     

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  • Commentaires

    1
    Elo
    Lundi 16 Mai 2011 à 16:13
    Elo
    Marie, C'est MAGNIFIQUE !!!!! Il faut absolument que je lise ce bouquin, je n'ai pas de mot tellement je trouve ça beau !!!! MERCI MERCI MERCI mille fois !
    Bisous
    2
    Lundi 16 Mai 2011 à 16:50
    Libre  necessite
    ce n'est pas moi qui te blamerais d'être utopiste. Avec le siècle des lumières beaucoup de reflexions ont été menées sur des cités idéales par des architectes, des philosophes , des humanistes... ils n'avaient pas, à leur disposition toutes les connaissances actuelles, c'est pourquoi il faudrait recommencer. Amicalement Dan
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    3
    Lundi 16 Mai 2011 à 19:57
    Sherry
    cette dame était toute de sagesse je trouve, hélas notre société ne considère ces personnes là que comme des utopistes... dommage. Merci pour le partage, je note les références, j'ai bien envie de le lire. merci pour la découverte
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