• A vous qui passez sur ce blog... Je vous souhaite une....


     

    Bonne année

     

     

    douce, fleurie, parfumée et tendre....


     

    Bonne année

     

    Esclarmonde

     

     


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  • Petit article "spécial Noël" entièrement musical pour vous souhaiter de très belles fêtes


    Chansons de Noël



    Loin de Tino Rossi et de "Nana Mouskouri chante Noël"  qu'on m'imposait petite, voici mes chansons de Noël préférées...

     

    Tout d'abord John Lennon...

     

     

    Les Pogues.......

     

     

     

    Et pour finir, un peu d'humour......

     

     

     

       A tous ceux qui me sont fidèles et viennent visiter et commenter mon blog comme à ceux qui ont attéri là par hasard, je vous souhaite un

     

    Joyeux Noël


    Chansons de Noël




     


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  •    "Mon principal sujet d'inquiétude n'est pas aujourd'hui, cela pourra surprendre, le terrorisme. En tête de mes préoccupations, il y a la "dynamique" suicidaire de l'évolution de notre civilisation planétaire. Comme si on s'obstinait à ne se donner que des objectifs à court terme, alors que le sort de la planète exige un sens de l'anticipation plus aigu et volontaire.

     

       Pour la première fois dans l'Histoire, nous assistons au développement sans frein d'une civilisation délibérément athée. Il faut s'en alarmer. Quant à moi, je ne suis croyant qu'à moitié, car je n'adhère complétement ni à un Dieu unique ni à une religion révélée. J'ai pourtant la certitude que tout ce qui se passe dans le monde n'est pas l'effet du hasard. Je suis convaincu qu'il y a un être et une force voilés sous un manteau de mystère. Et c'est ce mystère qui me fascine.

     

        Je trouve par exemple que l'Union européenne actuelle est trop matérialiste et technocratique. S'occuper des tarifs douaniers n'est certes pas une tâche inutile. Mais tellement insuffisance. Il manque un souffle politique à l'Europe. Une vraie dimension spirituelle. Avez-vous lu la déclaration commune récente publiée à l'occasion du cinquantième anniversaire du traité de Rome ? Elle est d'une indigence affligeante, indigne du plus médiocre éditorialiste pro-européen. Il faut réveiller l'Europe !"

    Extraits publiés dans le Nouvel Observateur du 12 avril 2007


     

     

     

    Vaclav Havel salue la foule qui fête la fin du régime communiste en décembre 1989.

     

       C'est très rare voire exceptionnel que je rend hommage à un homme politique à son décés mais Havel faisait partie de ceux qui ont combattu pour la liberté dans des conditions très difficiles à l'image de Mandela par exemple. Quelques jours à peine après avoir fait un article sur son pays, la République Tchèque, cela m'a fait bizarre d'apprendre son décés, coïncidence ? 

     

       Je suis largement assez âgée pour me souvenir des évènements de fin 1989 avec la chute des régimes communistes d'Europe Centrale et de l'Est, mouvement qui avait commencé par l'émancipation de la Pologne, puis de la Hongrie, la chute du Mur de Berlin, pour finir, assez tristement d'ailleurs par la chute puis par l'exécution de Ceaucescu au moment de Noël 1989. Mais c'est la Révolution de Velours en Tchécoslovaquie qui m'avait le plus ému, je ne sais pas pourquoi, pourtant je ne connaissais absolument pas ce pays, d'autant plus qu'il était assez difficile d'y aller dans des conditions "normales".

     

       Mais seulement deux ans plus tard, j'ai rencontré des tchèques avec qui j'avais lié des liens d'amitié au point de leur rendre visite en décembre 1995, six ans après la Révolution de Velours. De plus, j'ai vécu à La Tour d'Aigues dans le Vaucluse de 1996 à 1999 après être venue régulièrement depuis 1991 pour visiter une amie qui y habitait.. Or, c'est à la Tour d'Aigues que se trouve les Editions de l'Aube qui ont édité les écrits de Havel et bien entendu, on les trouvait à la bibliothèque de ce gros village du Sud Luberon. Ecrits intéressants et faciles à lire de quelqu'un qui semblait avoir des idées très humanistes...

     

       Comme partout en Europe, il semble que la République Tchèque dérive vers l'ultra-libéralisme et le clinquant, Havel pouvait-il faire quelque chose contre cela ? Je sais seulement qu'il ne s'entendait pas avec Vaclav Klaus qui a été Premier Ministre pendant plusieurs années là-bas et qui a été le vrai artisan des changements économiques dans son pays. De plus, le rôle de président n'est pas du tout le même qu'en France, c'est un pouvoir beaucoup plus symbolique (comme en Allemagne, en Italie, en Irlande...). Je lui rend néanmoins un hommage sincère.

     

    voir aussi le bel hommage que lui rend Adam Michnik, ancien dissident polonais.



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  • Andrée, du forum du Partage des mots nous propose pour le 63ème salon d'écriture de composer un texte avec le début et la fin du livre "Brida" de Paulo Coelho : "Je veux apprendre la magie., déclara la jeune fille" et "Il le savait grâce à la tradition de la Lune et la tradition du Soleil."

     

     

    Les druides (63e salon d'écriture du Partage des mots)

    Célébration druidique sur la colline de Tara (Irlande)

     

     

    "je veux apprendre la magie, déclara la jeune fille*.

    - Cela tombe bien, répondit le grand druide Amorgen, car tu es au pays de la magie, tu as quitté tes terres de rationalité pour venir nous voir ce dont nous sommes très honorés, car tu as compris, à ton arrivée sur notre île, qu'ici les pierres parlent, que les lutins sont cachés sous les brins d'herbe et que la mer abrite le royaume où la mort a été abolie. Si tu veux, nous t'hébergerons dans notre maison là bas au bord du monde connu et nous te ferons connaître nos secrets pour que tu les transmette dans ton monde afin de guérir les habitants de leur matérialisme et de leur avarice, mais cela risque d'être long, au moins jusqu'à la prochaine lune rousse du printemps."

     

       Julie resta comme médusée, elle n'avait pas prévu que son voyage prendrait cette tournure, et ces druides, elles les auraient imaginé un peu austères avec une longue barbe blanche mais ceux-ci étaient assez jeunes et avaient des allures très ordinaires. L'un d'eux, Meallán, portait même un T-shirt Calvin Klein. Mais Julie avait surtout  remarqué un autre druide qui portait un prénom qui pour elle était étrange : Devin. 

     

       Devin restait un peu à l'écart et s'enivrait avec de l'élixir de bruyère et d'ajoncs fabriqué par les fées. Elle le trouvait tout simplement beau et différent des autres. Peut-être pourrait-elle le choisir pour apprendre tous ces secrets ? En attendant, il fallait vite qu'elle prenne son portable, si encore il daignait fonctionner dans cette vallée secrète et isolée, pour annuler le vol qu'elle avait réservé sur Ryan Air pour la semaine suivante avant qu'elle ait trop de frais d'annulation.

     

       Vraiment, elle ne s'était pas attendu à cela, elle avait imaginé un pays ordinaire, juste un peu plus beau que les autres mais pas cet univers hors du temps et préservé de la modernité.

     

       Comme Julie l'avait souhaité, Devin, encore sous les effets magique du breuvage des fées, l'entraîna sur un chemin bordé de vieux murs de granit et lui narra des histoires étranges où se mêlaient fantômes, esprits, guerriers courageux mais aussi des éléments plus modernes comme internet ou les CD de ses groupes préférés. Soudain, Devin s'arrêta et lui pris la main. Il l'entraîna dans une prairie et lui montra une fleur, fleur qui était tellement belle qu'elle n'osait pas la toucher. 

     «  tu vois cette fleur ? dit le druide, c'est notre secret, les incroyants et les matérialistes ne peuvent pas la voir et si toi, tu le peux, c'est que ton âme est pure et belle.... »

     

       Le regard de Devin était d'une subtile beauté, le paysage autour déployait toute sa  majesté et sa pureté, loin de la folie des hommes. Julie n'arrivait pas à croire que de tels endroits puissent exister et qu'un tel sentiment de bien-être puisse l'habiter. Et ce druide, Devin, elle semblait l'avoir rencontré bien longtemps auparavant.... Et seul un baiser de lui manquait pour que son bonheur soit parfait.

     

       Julie se réveilla : son radio- réveil crachait une publicité agressive pour un gel douche au beurre de karité. Elle écrasa sa main sur le bouton "arrêt" et commença à s'affoler. Son avion décollait trois heures plus tard. Elle se prépara avec affolement et hâte mais quand elle sortit de son hôtel, elle resta pétrifiée de surprise devant une petite fleur qui avait poussé pendant la nuit dans l'une des plates-bandes de l'hôtel. C'était celle du druide de son rêve, était-il donc réel ? Puis elle se rappela de cette phrase prononcée par Amorgen le chef des druides, lorsqu'elle lui avait demandé si Devin pouvait lui montrer les secrets de leur magie et, en guise de réponse, il avait prononcé cette phrase sibylline :

     

    "Il le savait grâce à la tradition de la lune et la tradition du soleil." *

     
     
     

    Les druides (63e salon d'écriture du Partage des mots)

     

    * Paulo coelho 



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    Monsieur Meunier, il s'appelait monsieur Meunier. C'est tout ce qu'elle savait de lui, un nom par ailleurs tristement banal pour quelqu'un qu'elle avait immédiatement remarqué parmi tous les parents d'élèves venus le jour de la rentrée des classes. Elle aurait pu le prendre pour un étranger.

     

       Elle pouvait le voir deux fois par jour, quatre jours par semaine. Jours qui perdaient ainsi leur grisaille et leur goût amer d'ennui. 

     

       Bien entendu, c'était les mères qui venaient chercher leurs enfants dans cette école maternelle, il y avait aussi quelques grands-parents. Les pères, eux, étaient rares mais parmi eux, il y avait monsieur Meunier. Isabelle avait remarqué quelque chose de très vrai, d'authentique dans son regard et sa façon de s'adresser aux gens comme si, comme elle, il n'avait pas assimilé les manières futiles, grandiloquentes, compliquées et mystérieuses des gens d'ici, faites d'alliances intéressées et de réseaux locaux pourvoyeurs d'emplois ou d'issues favorables face à des problèmes administratifs épineux.  D'ailleurs, tous ces parents d'élèves, lorsqu'ils croisaient le regard sans calcul d'Isabelle, ils semblaient ne pas la voir, évitaient de la regarder en face ou affichaient un regard qui passaient à travers son corps comme si Isabelle avait été invisible. Des attitudes de volailles d'élevage apeurées face à la hache qui allait les abattre.

     

       Isabelle et monsieur Meunier avaient en commun l'habitude très hésitante de dire bonjour en rentrant dans le couloir de l'école à cause de l'incertitude permanente face à la réaction des autres personnes et c'est parfois le silence qu'ils avaient comme réponse. isabelle avait fini par se lasser mais monsieur Meunier continuait et quand il s'adressait à elle, son "bonjour" résonnait comme un défi dans l'atmosphère pesante de cette entrée d'école ou s'attroupaient des femmes qui n'avaient jamais appris à espérer autre chose qu'une fin heureuse dans le dernier épisode de la série télé Amour, gloire et beauté. Mais la vie éclatait enfin lorsque les enfants sortaient de la classe pour se jeter dans les bras de leurs parents ou grands-parents.

     

       Isabelle aurait bien voulu savoir le prénom de ce monsieur Meunier, elle savait juste que son petit garçon scolarisé en moyenne section avec sa fille se prénommait Armel, un prénom qui la changeait des Enzo et autres Kimberley et qui sentait bon l'iode... Elle imagina que ce monsieur Meunier était breton, bretons qui ne pouvaient être que très différents des gens d'ici.

     

       "Excusez-moi monsieur Meunier, demanda l'enseignante un soir de sortie des classes, pouvez vous me rappeler votre prénom ? c'est pour la fiche d'urgence."

    - pas de problème, c'est Stéphane, répondit l'homme avec un sourire à la fois mystérieux et ironique.

     

    Stéphane. un prénom banal, petite déception. Mais sa façon entière et spontanée de faire les choses dans ce monde calculateur ne l'était pas. Et il gagna la sortie avec son petit garçon en adressant un "bonne soirée" à isabelle avec son regard qui ne connaissait pas la fuite. Le rêve ne quitta pas Isabelle le soir-même et les jours suivants où elle espérait que Stéphane et elle s'échangent autre chose que des banalités.

     

       Un mardi matin, le petit Armel arriva avec une dame. Elle avait ces tristes tenues en acrylique noir que portaient les jeunes femmes du coin. Elle annonça d'une voix tonitruante à un petit groupe de mères qui attendaient l'ouverture de la classe : 

     

    "vous savez quoi ? Stéphane a trouvé du taf chez Boyer et fils comme vendeur !"

    - Et bé ! c'est super ! comme quoi, il faut s'accrocher dans la vie hein ?

    - Et il était temps ! ajouta la femme avec sa voix de crécelle, il commençait à être bien pénible, tout le temps à l'ordinateur à écrire des poèmes sur son blog. La poésie c'est bien, mais ça fait pas bouillir la marmite !!... du coup, les filles, c'est moi qui amène Armel maintenant le matin... on va boire le café après ?

     

       Isabelle sortit, l'air était humide et le givre recouvrait le jardin public voisin. L'hiver commençait, elle attacha son vieil anorak. Elle allait devoir faire des courses et le ménage, surtout ne pas penser...

     

     

    Esclarmonde, le 29/11/2011

     


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