Enraciné dans mon âme,
Bien accroché à mes neurones,
Bien ancré dans mon esprit,
Je n'arrive pas à t'extirper de mes pensées.
Tu hantes mes jours de pluie lorsque les nuages pleurent ton absence.
Tu hantes mes jours ensoleillés lorsque le ciel infini me rappelle ta magie.
Les nuages, l'orage et le vent me rappellent ton improbable présence,
Le froid me glace de tristesse et la chaleur m'accable de langueur.
Je prend des cours chez un professeur d'impossible.
Il a essayé plusieurs méthodes pédagogiques
Que les pontes du politiquement correct lui ont conseillé
Mais cela ne semble pas fonctionner et je me retrouve avec des zéros pointés.
Ils ne savent pas m'apprendre ceci :
Comment vivre sans toi à mes côtés,
Comment me faire accepter ton absence et ton silence,
Comment me faire comprendre que ton royaume enchanté m'est inaccessible.
J'ai cherché à travers le désert un remède à ma solitude
Mais je n'ai pas trouvé l'oasis ou mon âme se ressourcerait.
Au contraire, je tourne en rond en ressassant tes poèsies.
Leur absurdité est devenu ma raison et ma litanie.
Je reste seule, abasourdie et assoiffée,
Et mes pieds sont enracinés dans ce sol craquelé par l'aridité.
Texte et photo : Esclarmonde