Cette semaine, pour le 39ème salon d'écriture du partage des mots, Andrée nous a proposé un mot : pas.

      Le premier pas 

J'aimerais sortir de chez moi 

Et aller vers où portent mes PAS. 

PAS qui me conduiraient à PAS de géants vers toi, 

Toi qui n'est PAS là. 

J'ai essayé de mettre au PAS mon amour pour toi 

Mais la nuit comme le jour, 

Ton souvenir revient à PAS de loup... 

J'ai  peur de PASser vie à tréPAS 

Car je ne peux PAS me passer de toi. 

Mon PASse-temps préféré est de rêver 

Que je puisse mettre mes PAS dans les tiens. 

Tu m'offrirais un bouquet de PASsifore 

En échange de mon amour PASsionnel 

Que le temps qui PASse a construit dans ma tête à petits PAS... 

Dans ma maison solitaire, je fais les cent PAS 

En attendant d'obtenir un PASseport 

Qui me permettrait de prendre la PASserelle 

Qui donne accès à ton pays aux tons PAStels. 

PAStoureau des landes magiques, 

Dois-je vraiment faire le premier PAS ? 

Ma PASsivité et ton indifférence 

marquent-t-elle vraiment le PAS ?

Esclarmonde, 28 juin 2011

   Dans un vallon ombragé se trouve une source bien fraîche. En été c'est un véritable bonheur de s'y rassasier et depuis des années que je vais la voir et remplir quelques bouteilles de sa bonne eau presque glacée, je ne l'ai jamais vu à sec. Pourtant, dans les Baronnies, les été sont très chauds et très ensoleillés. ils sont parfois entrecoupés d'orages souvent violents mais qui restent relativement rares...

   Dans ce petit coin ombragé, poussent des plantes à grandes feuilles dont j'ignore le nom mais qui qui visiblement aiment la fraîcheur et l'humidité alors qu'à une centaine de mètres seulement de là, poussent la lavande et les pins noirs.

   L'eau qui s'écoule à travers cette végétation luxuriante donne un effet féerique.

   Tout autour, la forêt et les rochers... De la magie à l'état pur.

   Un pur paradis en ces temps de canicule !

"Les arbres ne vous ont jamais parlé ? C'est peut-être que vous n'êtes pas assez intéressant monsieur l'instituteur !"

Marcel Pagnol

   Hier, dimanche, j'ai pu rendre visite à mon arbre préféré. Je ne vais pas le voir souvent car il est à deux heures de route de chez moi, dans la Drôme Provençale, aux confins des Hautes Alpes. Ce secteur, dans la petite région des Baronnies est assez sauvage et peu peuplé, un pays de moyenne montagne, à mi-chemin entre le climat montagnard et le climat méditérranéen. Il en résulte une flore extrèmement variée allant de la plante de garrigue sur les versants sud et la flore alpine dans les versants nord.

   Dans la minuscule commune de Chauvac-Laux-Montaux, un vallon constament à l'ombre en hiver et recevant que peu de soleil en plein été comme actuellement, est couvert de hêtres, arbre qui aime la fraîcheur et l'humidité. C'est l'un de ces hêtres que j'ai remarqué il y a plusieurs années.

   Ce hêtre est tellement gros par rapport aux autres hêtres autour de lui, qu'on dirait que c'est le patriarche de la forêt. Il est certainement très ancien mais sa croissance a du étre facilité par la présence d'une rivière, l'Armalauze, coulant à ses pieds.

   Cet endroit est une véritable glacière en hiver d'autant plus qu'on est vers les 1000 mètres d'altitude mais par temps de canicule, c'est un paradis !! Le charme de cet endroit constamment dans la pénombre m'a sauté aux yeux dés le premier regard et j'imagine volontiers qu'on s'y recueillait en des temps très anciens et peut-être y adorait-on les gros hêtres... Et moi, je lui rend systématiquement une petite visite quand je me trouve dans ce secteur.

   De plus, il y a à deux pas de là, une source distribuant une eau bien fraîche où l'on a vraiment plaisir à s'y rassasier en été mais je vous en parlerai plus demain.

  "The Mummer's Dance" est une chanson de Loreena McKennitt extraite de son album "The Book of Secrets" (1997). Cette chanson évoque une très ancienne coutume de pièces jouées de maisons en maisons en s'inspirant de personnages illustres de l'histoire locale de l'Angleterre ou de l'Irlande. Assez peu connue en France, cette chanson a été un succès surprise dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis.

Nous avons tous les jours la charmante visite

De deux gracieuses et fluettes petites félines

Venant quémander quelque chose à manger

Mais aussi les amours du chat de la maison...